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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 








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L'Aquò d'Aquí de fin d'année s'attelle à la charrue


Sous presse notre numéro 321 cherche le moyen de sauver les terres agricoles de l'urbanisme conquérant. Avec La Fédération Nature et Environnement et certains maires responsables, il semble possible de se rapprocher de l'autosuffisance alimentaire.



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Dans les seules Bouches-du-Rhône les projets d'aménagement menacent directement  1859 hectares de terres agricoles, le plus souvent bien irrigables. C'est le constat issu d'un travail de fourmi mené par la Fédération Nature Environnement


Sauver les terres agricoles...et la langue d'oc.

Et certains maires, a l'instar de celui de Gignac, ont trouvé une parade : la zone de protection agricole, à condition d'avoir un projet politique partagé par la population. En Languedoc, où la pression foncière est un peu moins forte qu'en Provence, Terres de Liens monte des projets d'installation agricole...Notre numéro de décembre-janvier vous invite à faire connaissance avec le problème et avec ceux qui trouvent des solutions.

De même des élus et des associations de défenseurs des langues minoritaires de France ont trouvé une parade à la réforme du ministre de l'Enseignement, Jean-Michel Blanquer. Tel un bulldozer le ministre voulait en finir avec l'enseignement des langues de nos pays. Pour une fois, leurs défenseurs entendent jouer collectif. Et stratégique! Une nouveauté dans ce monde là. 

Il nous faut une école qui enseigne la langue d'oc, car demain, les écoliers auront accès à la richesse de l'édition en occitan. Nous en parlons avec un éditeur phare, l'un des trois piliers de Jorn, le viticulteur Joan-Pau Creissac. Et pour lui, il est plus que temps de favoriser la parole des femmes d'oc. Foin des - mauvaises- raisons avancées ici et là.

Début novembre le Félibrige nous invitait à débattre avec d'autres professionnels des médias de la place que pouvait conquérir notre langue. Et quelle bonne surprise de trouver, dans les Alpes Provençales tant de bonnes volontés ! La presse de territoire demande du provençal, aux provençalistes de trouver les moyens de soutenir une si bonne volonté.

Nous vous invitons aussi à vous intéresser aux "soutiers" de la création  -musicale- d'oc : avec Manivette Records, la maison de production de groupes aussi mythiques de Massilia Sound System et Moussu T, avec Gigi de Nissa. Car ces pionniers ont du tour créer, y compris leur public. Comment ? A voir, à lire.

Quelles personnes plus dissemblables que Robert Laffont et François Fontan ? Les ennemis de l'occitanisme ont pourtant, justement à cause de leurs oppositions, quelque chose en commun soutient l'historien Felip Martel.

De son côté l'anthropologue du langage Jaume Costa, nous livre le troisième volet de ses réflexions, nourries sur le terrain : la langue, une fois disparue la transmission familiale, est une langue choisie. Les débats sur la normalisation ne sont pas à négliger.

Mais il faut nourrir le cerveau! allez donc à la recherche de la cousteline, la base de nos salades sauvages. Florence Faure-Brac vous dit tout sur ce brin de verdure vitaminé. D'ailleurs, côté gastronomie, furetez aussi du côté de chez Médéric Gasquet-Cyrus, et faites connaissance avec le vocabulaire marseillais de l'assiette.

Bien sur, vous resterez un moment sur les planches de Phavorin, tant sa BD basée sur la frustration (paure Naufragat !) que sur l'humour caustique avec lequel il dénonce le sort fait à notre langue d'oc.

Et n'oubliez pas surtout, sans vos abonnements , l'aventure ne pourrait se poursuivre. Merci à tous ceux qui acceptent de financer à hauteur de 27€ le développement de notre langue dans une revue digne, et merci à ceux, nombreux, qui font un geste supplémentaire.

Joyeuses fêtes calendales. A l'an que vèn, e se siam pas mai...


Lundi 9 Décembre 2019
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