
L’inventaire mené grâce à des programmes européens transfrontatiers et le recours à l'aide bénévole de 300 taxonomistes (spécialistes de la classification des espèces) du monde entier Portera en fait à plus de 9000 le nombre d'espèces faunistiques et floristiques connues. Les trois premières années de recherche ont été financées à hauteur de 1,8 M€, des Etats français et Italien, de la Principauté de Monaco et de la Fondation Prince Albert, avec le Conseil régional Provence Alpes Cote d’Azur et le Conseil général des Alpes-Maritimes.
Les deux parcs pensent développer un tourisme de niche scientifique à l'occasion de cet inventaire général, dit ATBI. L’opération doit aussi, au final, rendre compte de la biodiversité « afin de mesurer les dégâts attendus du réchauffement climatique et permettre de l’anticiper à temps » précisait à l'origine M. Parmentier.
Surtout de petites espèces cavernicoles
Fin 2011, 9400 espèces au total étaient recensées sur l'espace d'Alpi Marittime et du Mercantour. L'étude des pseudo scorpions ou par exemple des araignées cavernicoles a beaucoup progressé, alors qu'il n'est encore connu que de rares spécialistes.
Et plusieurs espèces nouvelles ont été identifiées ainsi. On compte parmi celles ci un charençon cavernicole, Trachyphloeus Lecciae, qui doit son nom à la jeune ingénieure écologue qui l'a découvert, Marie-France Leccia. La proximité avec d'autres espèces rendait l'identification difficile, et c'est en fait un laboratoire tchèque qui a établi sa distinction.
L'identification d'un coléoptère cavernicole nouveau, Duvalius Margdelainei Tordjmani a été plus facile, car la proximité a joué. Ce sont les écologues attachés au Musée d'Histoire Naturelle de Nice Lemaire et Raffaldi qui ont permis d'identifer la bestiole de couleur crème, qui doit son nom à son découvreur. Le technicien du Mercantour Patrice Tordjman en avait piégé un individu dans une mine de cuivre abandonée de Valdeblore (06).
