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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 








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Un numéro qui questionne les pratiques culturelles


Notre numéro de novembre consacre son dossier à une pratique culturelle qui colle à la société catalane, questionne le mépris des accents, rappelle qui fut l'homme de radio Joan-Pèire Belmon, et évoque l'oeuvre camarguaise de Folco de Baroncelli. N'hésitez pas à vous abonner.



Notre numéro 310 sera reçu par ses abonnés vers le 5 novembre. rejoignez les vite et profitez de nos articles
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« Dans le castell le groupe me protège, son but est de favoriser la montée du plus jeune, et momentanément je m’oublie au bénéfice de l’objectif commun, construire une pyramide humaine…C’est une métaphore de la société catalane ». Elisa Alegre est anthropologue, et castellera. Pour nos lecteurs elle analyse cette pratique culturelle (et physique) traditionnelle de Catalans. Elle explique un certain état d’esprit, une capacité à s’unir en temps de crise.

Culture ciment de la société, discriminations plaie de la sociétés

Notre dossier de six pages de reportages, enquête et entretien, construit à partir de notre présence à Tarragona, lors du concours de Castell le plus couru de Catalogne, interroge les pratiques culturelles collectives. Alors que nos sociétés vont vers toujours plus d’individualisme, le castell comme d’autres activités basées sur le collectif et la tradition n’aident-elles pas les sociétés à rester conscientes d’elles-mêmes ?
 
Et que dire des signes culturels quand ils sont l’occasion d’une discrimination ? L’interpellation méprisante d’une journaliste toulousaine s’adressant à l’Assemblée Nationale à Jean-Luc Mélenchon, a révélé ce que les radios et télés publiques pratiquent en silence depuis longtemps : l’écartement des professionnels ayant un accent « non conforme » à la norme parisienne. Médéric Gasquet-Cyrus analyse ce qui semble de l’ordre du discriminatoire dans cette attitude.
 
Folco de Baroncelli, révélateur de la Camargue, ami des minorités, fut de ceux qui, justement, ne supportaient pas les discriminations basées sur la race. Anne-Lise Chevalier retrace le parcours de celui qui a donné l’élan de la manade en Camargue.
 
Eliana Tourtet évoque, elle, l’histoire de la langue d’oc à la radio provençale, à travers l’ouvrage posthume de Joan-Pèire Belmon, « A la première personne ».
 
Quant à l’enseignement de la langue dans nos deux Académies, elle laisse à désirer. En septembre-octobre les Conseils Académiques de la Langue Régionale ont fait connaitre les statistiques. Elles disent une situation désagréable, voire désespérée.
 
Pendant ce temps à Montpellier…Une historienne remet en cause ce que nous pensons tous une vérité absolue : la croisade des Albigeois s’attaquait à l’hérésie cathare. Ce serait une chimère, un coup monté par la papauté ! Ah…et bien allons voir ce qu’en disent les historiens reconnus.
 
Mais nous nous quitterons en musique. Avec Moussu T e lei Jovents. Car le groupe de blues ciotaden peaufine son récital. Il est consacré aux traces de la  musique noire dans l’opérette marseillaise. Tatou nous en parle avec gourmandise, pendant que son CD sort actuellement.
 
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Vendredi 26 Octobre 2018
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