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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Les dires d’Eli Lèbre (desena setmana)


Comment un paysan provençal du XXème siècle disait son temps, les saisons, le bon sens... dans sa langue de tous les jours. dixième semaine



Les dires d’Eli Lèbre (desena setmana)
L’agriculteur érudit et curieux Elie Lèbre (Cucuron –  Luberon : 1920-91) par bonheur rencontra l’occitaniste Madeleine Jaquier, et le fruit d’années de collectage nous a permis d’en savoir beaucoup sur la manière vivante et quotidienne de parler provençal.
 
Avec l’aimable autorisation d’Alain Barthelémy-Vigouroux qui a organisé la masse de notes et d’enregistrements issus de ce travail, nous vous en offrons un morceau chaque semaine, en vous recommandant d’acquérir le livre édité par l’Association Pour l’Enseignement de la Langue d’Oc .

Au fieu de l'an, proverbis e biais de dire…

Bavard !
 
A coma lo tamborn de Cassis : dos sùs pèr lo metre en rota, cinc francs pèr l’arrestar
Il est comme le tambour de ville à Cassis (13) qui demandait deux sous pour commencer ses annonces, et cinq francs pour y mettre fin, on ne l’arrête plus…
 
Endormirié leis agaças au solèu
Il endormirait les pies au soleil (il paraît que c’est difficile…)
 
Brega coma un darnagàs
il jacasse comme une pie borgne

Ah ! Le fumier…

Ce que donava pereu pron de pena èra lo femier, d’abòrd pèr lo levar de dedins l’estable o lo jaç e lo carrejar emé la bariòta jusc’a la sueia, puei après quora èra lo moment lo cargar dins lo tombarèu, nen faire de molonets espaçats bèn regulierament dins la tèrra, e puei l’estèndre emé la forca pèr que n’i agèsse de pertot.
 
Ce qui donnait aussi bien de la peine était le fumier, d’abord pour l’enlever de l’étable ou de la bergerie et le transporter avec la brouette jusqu’à la fosse, et puis après quand c’était le moment de le charger sur le tombereau, en faire de petits tas espacés bien régulièrement dans le champ, et puis l’étendre avec la fourche pour qu’il y en ait de partout.


Mardi 5 Avril 2022
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