Lancée en juin par le premier ministre Jean Castex, afin de calmer la colère des acteurs de l’enseignement en immersion des langues régionales, la mission des deux députés Christophe Euzet (auteur d’un texte de loi sur la glottophobie) et Yannick Kerlogot a pris fin avec le rendu de leurs propositions.
Défavorable à une révision de la Constitution, chimérique avant la présidentielle de 2022 selon eux, leur rapport préconise pour l’essentiel la rédaction d’addendas aux conventions qui lient ces écoles à l’Education Nationale.
Ces ajouts devraient rappeler que la pédagogie est proposée de manière facultative, que l’objectif en est tant la maitrise du français que de la langue régionale, et qu’ils devraient “clarifier la langue de communication”.
En effet les Conseillers Constitutionnels avaient pointé le fait que dans l’immersion, les personnels parlent entre eux et avec les élèves en langue régionale hors cours était contraire à la Constitution, article 2.
C’est donc à un ensemble de courbettes de soumission qu’invite le rapport qui a été présenté mercredi soir au premier ministre. Il s’agirait avec ces avenants, pour les deux députés, de “rassurer la puissance publique”.
Ils proposent toutefois aussi que le gouvernement dépose un projet de loi en procédure accélérée afin de sécuriser l’enseignement en immersion. A voir comment le Conseil Constitutionnel considérerait cette hypothétique future loi gouvernementale …