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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Le prochain numéro d’Aquò d’Aquí sera chez ses abonnés vers le 20 juin. Il est crucial que vous les rejoigniez, pour assurer la vie et l’avenir de cette voix en lenga nòstra.



« Donc on se bat pour continuer. Avec vous. Pour vous. » C’est la décision que l’association éditrice d’Aquò d’Aquí a arrêtée, cette fin mai quand, d’une part il a été certain que le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur abaisserait de 7000€ la subvention qui nous permet de vous servir, sur papier et sur internet. Comment continuer dès lors à se faire l’écho des débats de société qui agitent la Provence, rendre compte de l’actualité des artistes qui chantent ou écrivent en occitan, faire connaître les initiatives de ces enseignants qui font passer la langue régionale d’une génération à l’autre ?
 
Et bien, nous avons reçu, pour appuyer cette volonté, les messages de soutien d’une trentaine de personnes. Oh ! vous les connaissez, au moins de renom : Tatou, du Massilia Sound System, Magali Bizot-Dargent, Miquèu Montanaro, Glaudi Barsotti, Marie-Jeanne Verny, Pierre Bréchet, Jean-Louis Blénet…parmi d’autres. On peut dire que tout l’éventail de ce régionalisme attentif à l’autre s’est ouvert pour nous.
 
Nous leur avons consacré cinq pages pleines, à ces personnages. Et elles valent la peine d’être lues. Toutes et tous, s’ils affirment une originalité certaine dans leurs raisons de soutenir l’unique journal provençal bilingue réalisé dans les canons professionnels du journalisme, affirment en chœur une vérité incontournable : l’information en lengo nosto n’a pas de prix, mais elle a bien un coût.
 
« Il ne suffit pas de dire « òsca Occitània ! » rappelle Glaudi Barsotti ; « Aquò d’Aquí a besonh d’abonats que pagan tin-tin » souligne Jean-Marie Ramier, le président du Cep d’Oc…Et n’ayons pas honte de parler d’argent, pour une fois. Sans votre abonnement, on ne pourra pas compter sur grand monde, fondamentalement et durablement, pour diffuser encore ces quelques grammes de démocratie rédigés dans la langue d’oc de chez nous.
 
Alors, on le souligne encore trois fois : Faites un chèque de 25 € pour les 10 prochains numéros, ou plus quand vous pouvez, soyez de deux à trois cents à le faire, et vous nous permettrez de vous étonner.
 
Vous ne serez pas seuls, dans votre coin, à portar pèire. On peut vous l’annoncer, la Ville de La Seyne, et le Département des Alpes-de-Haute-Provence, avec la Fédérations des Calandretas, vont nous apporter un soutien qui rendra très crédible notre sortie de crise. Mais pour cela, pour en être certains, vous êtes vraiment in-dis-pen-sa-bles.
 
En effet, on va en sortir, ensemble, à l’exemple du Pistachié que la communauté parvient à tirer du puits, nous rappelle Gérard Phavorin, fin connaisseur de la Pastorale. Voyez notre UNE. Et la sortie du puits, pour nous, vous étonnera.
 
Car nous sommes en train de préparer une nouvelle formule à votre journal. Dans quelques mois, croyez nous, si vous faites ce qu’il faut pour cela, vous donnerez un bel élan à la presse en lenga nòstra, toujours pas plus sectaire que par le passé, mais encore plus ouverte sur vos propres souhaits.
 
Ah ! Et non… vous ne pouvez pas encore cliquer sur ce site web pour vous abonner. Il nous faut un peu de temps pour créer ce service. Mais nous n’en avons pas beaucoup pour conforter notre avenir. Alors on vous le demande, remplissez un chèque, à l’ancienne, que le facteur apportera à notre clavairis : à l’ordre d’Aquò d’Aquí, et à l’adresse suivante : Pascaline Barthélemy – La Perle bât. B – 20 boulevard Bonniot – 13012 Marseille.
 
Soyez braves, n’attendez plus, pas plus que vous ne resteriez les bras croisés, si vous deviez sauver quelqu’un au plus vite. Là c’est la crédibilité de notre langue régionale que vous sauverez. Et aussi le plaisir de nous lire demain, on l’espère, on y croit fermement.
 
Dans ce numéro également : Une ferme écologique en ville ; Comment sauver nos abeilles des pesticides ? La chronique de Médéric Gasquet-Cyrus ; le compte rendu des Cantejadas de Digne ; un portrait d’actrice, et un entretien avec Laurent Cavalié, de Du Bartàs. Et de nombreuses autres informations, en provençal, alpin d’oc, niçois et français.
 
Avec vous, comme on dit, la tempête n’aura qu’un temps, puis : « veirem Bèrra ! »

Mercredi 8 Juin 2016
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