Non ! Le droit n’est pas forcément austère ni aride. Il peut être présenté de manière dynamique et, surtout, voir mis en lumière ces rapports avec le politique.
Une langue autochtone, parfaitement !
C’est ainsi que dans l’Aquò d’Aquí de février nous pouvons, pièces en mains, vous montrer que l’État, en France, ne fait pas ce qu’il faut pour protéger et promouvoir ses langues minoritaires…. Et nous montrons aussi que ce terme est obsolète.
Il nous faut parler désormais, à propos de l’occitan, et de l’ensemble de nos langues régionales dans l’Hexagone, de « langue autochtone ». Car l’ONU, qui entame officiellement une décennie pour leur défense, en donne une définition qui correspond bien aux langues vernaculaires de France. Or, la notion de langues autochtones est liée à celle de discrimination. Et cela devient une affaire hautement politique en France !
Nous laisserons à nos lecteurs abonnés le plaisir d’aiguiser ainsi leur argumentaire avec une pierre à aiguiser symbolique : les divers traités, déclarations, etc. des Nations Unies et des divers Etats européens qui ne jouent pas à l’autruche en la matière. Et puis, nous leur ferons aussi découvrir les particularités de la langue des Cris du Canada, qui ne connaît ni féminin ni masculin… A eux, le débat sur l’écriture épicène et inclusive doit sembler bien exotique… Les Cris sont 300 000, vivant sur près de 3000 km entre Québec et Rocheuses. Et la proximité d’avec l’anglais triomphant et le français militant n’aide pas à la survie de leur langue à l’imaginaire précieux. Or, certains jeunes résistent… avec les outils de la modernité.
Grandes sœurs et grands frères de l'occitanisme
Ah ! Janvier, quel mois cruel. Les disparitions se sont multipliées dans l’occitanisme militant. Nous évoquons largement ces amis, qui ont défriché le terrain sur lequel nous nous battons toujours. Etablir la biographie en détail de tous, nous ne l’aurions pu, sauf à consacrer ce numéro aux nécrologies. Alors, nous vous parlerons d’elles et d’eux au fil des mois, commençant par Anne-Marie Poggio, qui a travaillé durant un demi siècle au maintien de notre langue occitane en Provence, mais pas que…
Enfin, dans ce numéro marqué comme d’habitude par un intérêt profond aux questions de société, nous vous parlerons… de vous, de votre solidarité exprimée. Deux pages vous sont consacrées : pour dire vos dons, vos courriers, vos critiques, vos suggestions.
Car c’est un fait, les lecteurs d’Aquò d’Aquí écrivent, et même beaucoup, à leur journal. Ainsi, à l’heure où l’on s’étripe sur les réseaux sociaux entre inconnus, eux se font une obligation d’être posés et positifs. Et, vous le verrez, nous tenons compte de ce qui se joue dans ces échanges féconds.
Et puis vous y lirez aussi, et avec 70 % d’occitan dans ses variétés, toujours avec un glossaire et des entrées en français, des articles sur un tueur en série, le cinéma de JJ Beinex, une explication du vaccin ARN et des enjeux de santé qui lui sont liés, des présentations critiques littéraires d’oc, vous ferez connaissance avec des expressions marseillaises venues de l’occitan, et notre sommaire comporte encore de nombreuses surprises.
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