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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Aquò d’Aquí en mai

Abonnez-vous vite, ce numéro vous parle de vous, dans votre langue discriminée !


La crise du logement en Bretagne, Occitanie, Pays Basque est provoquée par la résidence secondaire et les locations saisonnières de courte durée qui ont rendu la vie des habitants difficile. Un récent colloque de Oui La Provence a mis en lumière le problème. Nous l’évoquons avec les amorces de solutions… elles sont éminemment politiques !



Chez vous entre le 10 et le 15 mai
Chez vous entre le 10 et le 15 mai
La préoccupation sociale majeure dans nos régions est aussi celle de ce numéro de mai, à 70% en occitan, avec les habituelles clefs de compréhension à l'attention de celles et ceux qui souhaitent récupérer leur langue écartée.

Mais commençons par vous parler de votre journal...

La location saisonnière de courte durée et la résidence secondaire privent la population des moyens de vivre au pays

Au cours du dernier trimestre cinquante deux abonnés d’Aquò d’Aquí ont renouvelé leur abonnement en ajoutant un don au prix de celui-ci. Grâce à eux nous pouvons continuer à proposer une information de qualité en occitan à celles et ceux qui ne pourraient payer beaucoup. Grâce à eux aussi, nous ne répercutons que modérément l’inflation qui depuis deux mois, affecte la facture d’Aquò d’Aquí. Le papier est un des produits qui a subi la plus forte augmentation, les salaires de nos prestataires – mais pas celui de notre journaliste – suivent. Et il n’est pas possible économiquement de continuer à proposer un abonnement à 29 €.

 

Au moment de vous proposer un nouveau numéro nous devions évidemment évoquer cette situation.

 

La situation sociale est difficile. Et au premier chef se loger est ardu. C’est incroyable à quel point le logement pèse sur notre budget. Acheter c’est s’endetter pour des décennies, alors même que vous ne savez pas si vous aurez encore un revenu identique l’an prochain ; louer devient catastrophique pour qui n’a pas les moyens. Et cette cherté s’explique en partie parce qu’une grande partie du parc immobilier échappe aux habitants. Les locations saisonnières, qui deviennent si faciles à proposer, sont aussi le nouvel eldorado de la promotion immobilière, qui achète ou construit des immeubles entiers dans le seul but de les louer à des visiteurs, vacanciers, etc. Repoussant les travailleurs locaux loin des traditionnels lieux de vie.

 

Des solutions existent, mais elles ne viennent pas de Paris ! C’est donc aux idées et parfois aux pratiques des régionalistes pour permettre de « vivre au pays » auxquelles nous nous intéressons ce mois de mai.

 

La Camargue, un écosystème dépendant de la gestion humaine de l’eau est pourtant dans notre esprit collectif est pourtant le lieu de notre mythologie. Lisez La bèstio dóu Vacarès pour vous en convaincre. De l’évolution de la façon de penser ce pays le Musée de la Camargue rend compte au cours d’une exposition qu’Eliana Tourtet a visité pour vous. 

 

Ne nous cachons pas la réalité, nos anciens disparaissent et avec eux la langue occitane telle qu’elle fut parlée au quotidien. Leur mémoire est donc essentielle à qui veut que la langue survive. Patric La Vau est un de ces infatigables laboureurs de mémoire humaine. En Dordogne et Gironde il attire les foules dans les cinémas qui accueillent ses films, et dans ce numéro il nous brosse les enjeux du collectage.

 

Vous avez voté ? Et bien… lisez maintenant. Paraphrasons La Fontaine pour évoquer cette campagne présidentielle… avortée pour cause de Conseil Constitutionnel en 1974. Robert Lafont se présentait comme candidat régionaliste, ce qui probablement fit peur au pouvoir, et entraîna des modifications importantes dans ce qui était permis pour devenir président de la République. Felip Martel évoque une partie de notre histoire qu’il a personnellement connue.

 

 

Dans ce même numéro nous vous parlerons d’une perle septentrionale de la littérature occitane. Maëlle Dupon, depuis Montréal, préparait depuis des années son nouvel opus. Et il nous a touché !

 

 

Et encore ne s’agit-il dans ces quelques lignes que de vous brosser un sommaire qui aborde et traite encore bien d’autres sujets.

 

Vous en profitez ? Abonnez-vous, ré-abonnez-vous dès maintenant, donnez une chance à notre langue autochtone, et faites vous plaisir !


Jeudi 5 Mai 2022
Michel Neumuller




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