
Ruralité, périphérie, régions à forte identité... les candidats les ont mis de côté
C'est la promesse d'une taxe sur les carburants, à visée écologique, qui a mis le feu aux poudres en 2018. On le comprend, car d'une part les salaires et plus généralement les revenus sont plus modestes dans le fin fond de la Cévenne ou entre Drome Provençale et Hautes Alpes qu'au cœur de Toulouse, ou d'Aix-en-Provence, ou vivent les hauts revenus, ayant par ailleurs accès à une offre conséquente de transports collectifs.
A Simiane la Rotonde (04) ou aux environs de Marvejols, c'est évident, les loyers sont moins élevés, mais pour travailler ou simplement vivre, vous alignez les kilomètres ! Et encore depuis, deux ans de pandémie ont décidé les hauts revenus à acheter là leur résidence secondaire, renchérissant le coût du logement pour les locaux.
Ces difficultés sociales se doublent souvent d'une identité culturelle et linguistique forte, et renforcée par le sentiment de faire partie d'une périphérie rurale déshéritée qui doit ré émerger.
Les banlieues, comme on dit, ne manquent pas de problèmes, sociaux, économiques et justement identitaires. Néanmoins là où se concentrent les électeurs, dans les Métropoles, s'aiguisent les discours électoraux, laissant dans la marginalité démocratique un bon tiers des Français.
Ce sont ceux-là dont nous verrons si, à l'occasion des élections législatives de juin, les politiques savent parler ou non.