
46 millions d'Européens parlent une langue minoritaire. En France elles sont théoriquement considérées par l'Etat, depuis leur entrée dans la Constitution du peuple français en 2008, mais en pratique aucun droit à entendre et utiliser sa langue en public n'est reconnu par la loi en France.
Autour du micro de France Inter, plusieurs députés européens de différentes nationalités, dont François Alfonsi (EELV, maire d'une commune corse).
"l'enseignement les langues régionales marchent, en particulier en Bretagne ou la fréquentation des cours a augmenté de 700% en quelques années" a dit un intervenant. "Il y a une demande".
"La préservation de ce patrimoine regarde tous les Européens" a souligné François Alfonsi, auteur d'un rapport au Parlement Européen sur la transmission des langues européennes. "Il faut investir pour compenser la perte de transmission familiale".
Miguel Martinez (député espagnol socialiste) laisse entendre que ces langues ont été victimes des Etats, "elles étaient majoritaires et non minoritaires à une époque récente".
"La jeunesse plusieurs langue = plus de chances d'emploi!" a t-il conclu. Dans un pays marqué par le chômage, l'argument porte. "En faire un problème c'est nier la civilisation européenne".

Une manière de mieux s'intégrer ailleurs ?
"Comment s'intégrer ailleurs quand on ne parle pas une langue régionale ? L'identité pour ceux qui voyagent c'est quoi?" demandera aussi una auditrice. La mobilité professionnelle doit-elle se conjuguer avec l'occitan, l'alsacien et le breton en changeant de poste?
Réponse du député belge : "faites cet effort, allez de l'avant, vous aurez un rapport aux gens qui sera plus riche".