On votera en Espagne le 10 novembre. Pour programme électoral, la plupart des partis politiques proposent d'en finir avec l'autonomie des Catalans. Hélas, dans l'Union Européenne de 2019, faut-il voir les signes avant-coureurs d'une Yougoslavie comme on l'avait connue en 1991 ?
Les ténors de la politique espagnole, pour obtenir plus de voix, surenchérissent ; c'est à qui promettra le plus de chaînes aux Catalans
Le socialiste Pedro Sanchez exige du président catalan Quim Torra, qu'il condamne la violence indépendantiste. Problème, cette violence n'existe pas...
Et sur les réseaux sociaux, hier c'était le déchaînement : si M. Torra ne condamne pas, c'est qu'il est lui-même un terroriste, donc, pas de discussion, direction la prison, comme neuf élus du Parlement catalan ou de grandes associations, qu'un tribunal aux ordres du politique s'apprête à condamner lourdement pour avoir favorisé l''expression des Catalans, en octobre 2017. Certains sont en détention préventive depuis près de deux ans.
Le premier octobre, ce sera le second anniversaire du référendum pour l'indépendance, d'où la tension perceptible.
Sur le fond, M Sanchez n'a pu s'assurer une majorité parlementaire. Il refusait la constitution d'un gouvernement de coalition avec Podemos : cela l'aurait obligé à accorder quelques droits aux locataires, aujourd'hui expulsables à merci, et à limiter le pouvoir discrétionnaire des entreprises de fourniture d'électricité, qui la coupent aux pauvres, car ses amis trouvent des sièges de conseil d'administration chez Endesa et consorts.
Donc, de nouvelles élections parlementaires sont prévues en Espagne le 10 novembre prochain. Et M Sanchez, en bon Espagnol, a trouvé la recette pour augmenter son dernier score : attiser la haine anti-catalane de nombreux Espagnols. Végéter au RSA, être mis dehors par son propriétaire, pour beaucoup tout ça semble acceptable si on cogne sur les Catalans. Ah! posséder et contraindre, quel plaisir ! Bizarre, mais après tout c'était pareil en ex-Yougoslavie. Et puis le capital financier a besoin de stabilité territoriale et institutionnelle, et surtout d'une Espagne européenne.
La semaine dernière 500 gardes civils ont arrêté 9 Catalans engagés aux Comités de Défense de la République, sept d'entre eux sont détenus désormais sous l'accusation de terrorisme : chez certains on a retrouvé les pétards des récentes fêtes locales, et on les accuse d'avoir voulu "faire une action médiatique devant le Parlement catalan" dont la majorité est pourtant indépendantiste. Illogique, mais nous sommes en Espagne.
En fait d'immenses manifestations sont prévues dès l'annonce du verdict des procès politiques, ces jours-ci. Dissuasion, donc. La Justice sert à tout dans ce pays.
C'est dans ce contexte qu'arrivent les exigences irréelles des politiques espagnols, qui réclament du président Torra de se désolidariser de terroristes...qui n'existent pas. Mais encore une fois, nous sommes en Espagne, donc ça marche ! J'ai passé mon après-midi d'hier a répondre à des Espagnols azimutés sur twitter, et c'est affolant : on peut leur raconter n'importe quoi, cela vaut mieux que la réalité qu'ils refusent de voir. Leurs médias leurs ressemblent.
Quant à la violence, en fait, si, elle existe. Elle s'exerce sur les citoyens catalans, et leurs élus.
M Sanchez n'a pas condamné, lui, les brutalités policières de la Guardia Civil, lors du référendum du 1er octobre. Elles avaient pourtant été ordonnées par son prédécesseur et adversaire, M Rajoy, du Partido Popular.
600 citoyens avaient été blessés. Blessés pour avoir voulu voter.
Et sur les réseaux sociaux, hier c'était le déchaînement : si M. Torra ne condamne pas, c'est qu'il est lui-même un terroriste, donc, pas de discussion, direction la prison, comme neuf élus du Parlement catalan ou de grandes associations, qu'un tribunal aux ordres du politique s'apprête à condamner lourdement pour avoir favorisé l''expression des Catalans, en octobre 2017. Certains sont en détention préventive depuis près de deux ans.
Le premier octobre, ce sera le second anniversaire du référendum pour l'indépendance, d'où la tension perceptible.
Sur le fond, M Sanchez n'a pu s'assurer une majorité parlementaire. Il refusait la constitution d'un gouvernement de coalition avec Podemos : cela l'aurait obligé à accorder quelques droits aux locataires, aujourd'hui expulsables à merci, et à limiter le pouvoir discrétionnaire des entreprises de fourniture d'électricité, qui la coupent aux pauvres, car ses amis trouvent des sièges de conseil d'administration chez Endesa et consorts.
Donc, de nouvelles élections parlementaires sont prévues en Espagne le 10 novembre prochain. Et M Sanchez, en bon Espagnol, a trouvé la recette pour augmenter son dernier score : attiser la haine anti-catalane de nombreux Espagnols. Végéter au RSA, être mis dehors par son propriétaire, pour beaucoup tout ça semble acceptable si on cogne sur les Catalans. Ah! posséder et contraindre, quel plaisir ! Bizarre, mais après tout c'était pareil en ex-Yougoslavie. Et puis le capital financier a besoin de stabilité territoriale et institutionnelle, et surtout d'une Espagne européenne.
La semaine dernière 500 gardes civils ont arrêté 9 Catalans engagés aux Comités de Défense de la République, sept d'entre eux sont détenus désormais sous l'accusation de terrorisme : chez certains on a retrouvé les pétards des récentes fêtes locales, et on les accuse d'avoir voulu "faire une action médiatique devant le Parlement catalan" dont la majorité est pourtant indépendantiste. Illogique, mais nous sommes en Espagne.
En fait d'immenses manifestations sont prévues dès l'annonce du verdict des procès politiques, ces jours-ci. Dissuasion, donc. La Justice sert à tout dans ce pays.
C'est dans ce contexte qu'arrivent les exigences irréelles des politiques espagnols, qui réclament du président Torra de se désolidariser de terroristes...qui n'existent pas. Mais encore une fois, nous sommes en Espagne, donc ça marche ! J'ai passé mon après-midi d'hier a répondre à des Espagnols azimutés sur twitter, et c'est affolant : on peut leur raconter n'importe quoi, cela vaut mieux que la réalité qu'ils refusent de voir. Leurs médias leurs ressemblent.
Quant à la violence, en fait, si, elle existe. Elle s'exerce sur les citoyens catalans, et leurs élus.
M Sanchez n'a pas condamné, lui, les brutalités policières de la Guardia Civil, lors du référendum du 1er octobre. Elles avaient pourtant été ordonnées par son prédécesseur et adversaire, M Rajoy, du Partido Popular.
600 citoyens avaient été blessés. Blessés pour avoir voulu voter.