Autour du groupe Lou Seriol, venu des Valadas Occitanas d'Italia, un programme est en construction partagée à La Ciotat (photo MN)
Voici quatre mois vous nous aviez incidemment parlé de l’idée d’un festival artistique « roman ». En fait l’idée se serait métamorphosée depuis en programme ?
Le Festival Inter Roman – c’est son nom provisoire mais l’idée est bien là – a été imaginé un soir d’été à La Ciotat avec des acteurs de la culture d’oc. L’idée à fait son chemin et je peux affirmer qu’il aura lieu effectivement les 9-10 juin 2017. A La Ciotat.
Qui compose le cocktail associatif qui organisera ?
Nous y regroupons localement L’Escolo de la Ribo et Ciotat Chourmo, deux associations franchement différentes par leurs approches, mais pourtant avec la même philosophie, et une dizaine d’autres. C’est le miracle de l’initiative, favoriser le dialogue entre tous ceux qui veulent faire avans. Un collectif inter-associatif aussi marqué par la diversité et incluant le Comité de Jumelage ciotaden et la Maintenance de Provence des feux de la St-Jean (nous serons en juin !), s’élargit aussi à deux associations à portée territoriale bien plus large que les seuls Ciotadens : l’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc et l’Institut d’Estudis Occitans, auquel j’ajoute l’Amitié France-Roumanie.
En pratique comment fonctionne ce comité ?
Nous sommes si nombreux désormais à l’organiser, que nous avons dû créer des commissions pour avancer.
Le pré programme est d’ores et déjà construit, on le peaufine. Ce sera un festival inter-roman dont la charte des valeurs souligne que nous voulons que les Italiens, Roumains, Espagnols qui viendront dialoguent avec les Provençaux.
Le Festival Inter Roman – c’est son nom provisoire mais l’idée est bien là – a été imaginé un soir d’été à La Ciotat avec des acteurs de la culture d’oc. L’idée à fait son chemin et je peux affirmer qu’il aura lieu effectivement les 9-10 juin 2017. A La Ciotat.
Qui compose le cocktail associatif qui organisera ?
Nous y regroupons localement L’Escolo de la Ribo et Ciotat Chourmo, deux associations franchement différentes par leurs approches, mais pourtant avec la même philosophie, et une dizaine d’autres. C’est le miracle de l’initiative, favoriser le dialogue entre tous ceux qui veulent faire avans. Un collectif inter-associatif aussi marqué par la diversité et incluant le Comité de Jumelage ciotaden et la Maintenance de Provence des feux de la St-Jean (nous serons en juin !), s’élargit aussi à deux associations à portée territoriale bien plus large que les seuls Ciotadens : l’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc et l’Institut d’Estudis Occitans, auquel j’ajoute l’Amitié France-Roumanie.
En pratique comment fonctionne ce comité ?
Nous sommes si nombreux désormais à l’organiser, que nous avons dû créer des commissions pour avancer.
Le pré programme est d’ores et déjà construit, on le peaufine. Ce sera un festival inter-roman dont la charte des valeurs souligne que nous voulons que les Italiens, Roumains, Espagnols qui viendront dialoguent avec les Provençaux.
Villages thématiques, ateliers, dialogues, chants, concert...
Mireille Benedetti, devant la représentation de la Bastide Marin, où se déroulera en juin le premier "Inter Roman" : "à partir de notre Provence, une dynamique du dialogue des cultures romanes" (photo MN)
Au jour d’aujourd’hui, que sait-on de ce que le public verra et entendra, dans ce premier festival ?
Lou Seriol, un groupe occitan d’Italie, fera le concert du vendredi soir, le soir de l’ouverture. Les locaux feront la première partie, le plus souvent en provençal.
Nous aurons aussi une avant-première avec les enfants : une exposition sur l’intercompréhension, des chants… Avec les collégiens de Virebelle, et les plus petits qui ont des activités périscolaires.
Mais si la musique est importante, le festival est là pour qu’on se parle, à tout propos, puisque nous avons des langues en partage.
Parlons du programme.
Le domaine de la Bastide Marin, où se déroulera le festival, nous l’organiserons en « villages » : un pour les fondateurs, un village de « l’intercompréhension », avec ces gens qui nous viendrons d’Italie, d’Espagne ou de Roumanie. Certains animeront des ateliers. Par exemple nous aurons un atelier « dégustation d’huile d’olive », où un passionné parlera de la manière d’en parler en langues romanes. Ou un autre atelier « comment transmettre »…Il y en aura aussi sur le vin. C’est que, avec nos langues romanes, on déguste, on chante, etc…Tous en rendrons compte. On parlera aussi balle au tambourin, targaires, cuisines…Nous débattrons sur nos traditions, nos cultures.
Et puis l’intercompréhension, la transmission, la toponymie, feront aussi l’objet de conférences-débats très sérieux. Il est possible qu’on puisse disposer aussi de l’Exposition Mistral et l’Europe, que propose le Cirdoc. Ces ateliers et des moments musicaux se succèderont toute la journée. Pour l’heure nous travaillons à cet agencement. Il faut attendre un peu que le comité organisateur avance dans ce travail pour dire plus précisément.
Lou Seriol, un groupe occitan d’Italie, fera le concert du vendredi soir, le soir de l’ouverture. Les locaux feront la première partie, le plus souvent en provençal.
Nous aurons aussi une avant-première avec les enfants : une exposition sur l’intercompréhension, des chants… Avec les collégiens de Virebelle, et les plus petits qui ont des activités périscolaires.
Mais si la musique est importante, le festival est là pour qu’on se parle, à tout propos, puisque nous avons des langues en partage.
Parlons du programme.
Le domaine de la Bastide Marin, où se déroulera le festival, nous l’organiserons en « villages » : un pour les fondateurs, un village de « l’intercompréhension », avec ces gens qui nous viendrons d’Italie, d’Espagne ou de Roumanie. Certains animeront des ateliers. Par exemple nous aurons un atelier « dégustation d’huile d’olive », où un passionné parlera de la manière d’en parler en langues romanes. Ou un autre atelier « comment transmettre »…Il y en aura aussi sur le vin. C’est que, avec nos langues romanes, on déguste, on chante, etc…Tous en rendrons compte. On parlera aussi balle au tambourin, targaires, cuisines…Nous débattrons sur nos traditions, nos cultures.
Et puis l’intercompréhension, la transmission, la toponymie, feront aussi l’objet de conférences-débats très sérieux. Il est possible qu’on puisse disposer aussi de l’Exposition Mistral et l’Europe, que propose le Cirdoc. Ces ateliers et des moments musicaux se succèderont toute la journée. Pour l’heure nous travaillons à cet agencement. Il faut attendre un peu que le comité organisateur avance dans ce travail pour dire plus précisément.
Mécénat, financement participatif, et tout petit prix
Les collectivités donnent un coup de pouce financier ?
Le festival n’est financé par personne. Il se déroulera cependant sur un domaine communal ciotaden, la Bastide Marin. A ce jour il ne coûte pas un €uro d’argent public. Le collectif inter-associatif qui l’organise cherche à le financer.
Le pass festival d’entrée des deux jours sera tout petit, 2€, car il s’agit d’accueillir le plus de gens possible ; et le concert du soir coûtera 5€. Pour 7€ on peut participer à tout le festival. Ceci-dit, nous faisons appel aux dons ; ceux qui donnent plus nous aideront sacrément. On pourra apporter de l'argent, mais aussi des aliments, boissons, ou encore mettre à disposition du matériel sonore pour les concerts. Le mécénat est bienvenu.
Nous allons lancer un crowdfunding pour que le plus grand nombre s'approprie l'initiative – oh ! Pardon, un « financement participatif »…On me tancera, si je ne parle pas roman ! (rires). Comment dirait-on, en provençal ?
Cinquante lexicographes vont me crier dessus, mais tentons « fòga financairèla » ou « finançar de cotria », ou encore « monde dardenaire », ou enfin « dardenar ‘mé totei ». Au fond pourquoi avez-vous lancé ce projet-là ?
En fait nous faisons tout ça pour que les gens se parlent, au-delà des frontières. Ça n’est pas toujours bien vu par tout le monde, mais je suis une Européenne convaincue. Ceci-dit considérez que, désormais, l’idée est celle des gens qui se réunissent pour la mener à bien. C’est le mieux pour que ce festival soit durable, avec l’idée de partage et de dialogue qui le porte. D’ailleurs, dites bien que le nom est encore provisoire. « Festival inter-roman » sera finalement son sous-titre. Si quelques idées viennent à l’esprit de vos lecteurs…
Le festival n’est financé par personne. Il se déroulera cependant sur un domaine communal ciotaden, la Bastide Marin. A ce jour il ne coûte pas un €uro d’argent public. Le collectif inter-associatif qui l’organise cherche à le financer.
Le pass festival d’entrée des deux jours sera tout petit, 2€, car il s’agit d’accueillir le plus de gens possible ; et le concert du soir coûtera 5€. Pour 7€ on peut participer à tout le festival. Ceci-dit, nous faisons appel aux dons ; ceux qui donnent plus nous aideront sacrément. On pourra apporter de l'argent, mais aussi des aliments, boissons, ou encore mettre à disposition du matériel sonore pour les concerts. Le mécénat est bienvenu.
Nous allons lancer un crowdfunding pour que le plus grand nombre s'approprie l'initiative – oh ! Pardon, un « financement participatif »…On me tancera, si je ne parle pas roman ! (rires). Comment dirait-on, en provençal ?
Cinquante lexicographes vont me crier dessus, mais tentons « fòga financairèla » ou « finançar de cotria », ou encore « monde dardenaire », ou enfin « dardenar ‘mé totei ». Au fond pourquoi avez-vous lancé ce projet-là ?
En fait nous faisons tout ça pour que les gens se parlent, au-delà des frontières. Ça n’est pas toujours bien vu par tout le monde, mais je suis une Européenne convaincue. Ceci-dit considérez que, désormais, l’idée est celle des gens qui se réunissent pour la mener à bien. C’est le mieux pour que ce festival soit durable, avec l’idée de partage et de dialogue qui le porte. D’ailleurs, dites bien que le nom est encore provisoire. « Festival inter-roman » sera finalement son sous-titre. Si quelques idées viennent à l’esprit de vos lecteurs…