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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Le 10 octobre journée revendicative "Pour Que Vivent Nos Langues"


L'Aquò d'Aquí d'octobre évoquera l'année écoulée avec le député européen François Alfonsi. Celui-ci insiste sur la mobilisation prévue le 10 octobre, avant un rendez-vous proposé au Ministère de l'Education. Partout en France auront lieu des rassemblements visibles.



"C'est le moment de retourner dans la rue. Le 10 octobre nous avons prévu de nous rassembler dans des lieux choisis pour une "grande journée des langues régionales", qui viendra en écho à la journée des langues européennes".

Un an après la création de Pour Que Vivent Nos Langues, le député européen François Alfonsi, qui en avait eu l'initiative avec le député breton Paul Molac, accorde un entretien à Aquò d'Aquí. Vous retrouverez son analyse complète dans notre mensuel d'octobre.

Mais au cours de cet entretien, il insiste sur le fait qu'après le coup d'arrêt revendicatif du à la crise sanitaire, il est opportun de repartir à l'assaut de la forteresse Ministère de l'Education français. " Le simple déploiement d'une banderole entourée de quelques militants devant un lieu symbolique, ou une chaîne humaine comme la préparent les Basques, aura un effet important" estime l'élu européen EELV-Régions et Peuples Solidaires.

Pourquoi ? pour de bien mauvaises raisons, sans doute ! Non, M. Blanquer n'a pas changé d'opinion subitement, mais dans six mois élections régionales et départementales vont se succéder, et le mouvement au pouvoir craint de les perdre. "Il est clair que dans ces moments là, les gouvernements sont plus attentifs à ceux qui maintiennent la pression".

Mais l'action partout en France doit aussi permettre d'impliquer les élus locaux, dont le soutien doit être recherché par Pour Que Vivent Nos Langues.

Un groupe de 105 députés français a déjà apporté un soutien à Mrs Molac et Alfonsi, dans l'optique d'un projet de loi sur l'enseignement des langues minoritaires. "Notre collectif doit être présent dans le débat politique, à six mois des élections régionales et départementales. Ces élections se joueront à pas grand chose et le gouvernement a pris conscience que nous ne sommes pas un feu de paille". 

En tout cas l'Elysée, qui a ignoré tout l'été les demandes de ce collectif de défense des langues minoritaires, vient de répondre aux deux élus qu'un rendez-vous serait organisé sous peu au ministère de l'Education. 

Un premier pas...qui en appelle un second, le 10 octobre.

 

Jeudi 17 Septembre 2020
Michel Neumuller





1.Posté par rene campoy le 21/09/2020 16:36

Le droit de exister des langues minoritaires est inscrite dans la constitution

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