Créée à la fin des années 1980 pour soutenir les projets en faveur de l’enseignement du provençal dans l’Académie d’Aix-Marseille (une association équivalente, l’Aplr, œuvre dans l’Académie de Nice) l’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc (Aeloc) propose tous les deux ans un colloque en Provence, afin de relier l’enseignement de la langue régionale à un thème de société.
Ce samedi ainsi à Gréasque, ce colloque s’intéressera aux relations entre la langue et l’histoire industrielle régionale. Les participants seront au cœur du pays minier de Provence (l’exploitation a pris fin en 1993) où une école élémentaire enseigne plusieurs heures en provençal chaque semaine, comme trente autres dans les Bouches-du-Rhône.
Bien entendu syndicats d’enseignants, responsables de l’Education Nationale seront invités à intervenir, et films et stands parleront au public des initiatives d’écoles en faveur de l’apprentissage de la langue d’oc.
Voici une semaine, le Comité Académique de la Langue Régionale, qui depuis le début des années 2000 doit se réunir par Académie pour évoquer les questions relatives à l’enseignement de la langue, s’est tenu à Aix-en-Provence ;
Les participants recevront donc des statistiques pour les quatre départements de cette Académie. Nous pouvons en dire deux mots en attendant plus ample informé.
Dans les premier degré les effectifs se maintiennent, mais nous ne les connaissons pas encore. Dans les Bouches-du-Rhône, toutefois, nous savons que trois écoles publiques sont soit d’enseignement bilingue, soit en démarche de bilinguisme ; que 23 autres font six heures de provençal par semaine par roulement avec un enseignant certifié pour cela. Dans le secondaire cependant ça se corse, car un collège a perdu l’option, à Marseille. Deux collèges enseignent la langue régionale dans le Vaucluse. Hélas en lycée la réforme dite Blanquer a contribué à faire baisser les effectifs, qui déjà n’étaient pas monumentaux (nettement moins de mille élèves désormais).
Entrée libre et gratuite Salle Raymond Galhuid, Gréasque) mais inscription obligatoire