
Une semaine dans l’année les Occitans et frères catalans créent un village, emblématique de nos espérances en matière de langue et de culture.
Dans la ville de Rodez même engouement ; l’Estivada (souvent prononcée à la française) attire, plutôt le soir, dans le « Restò », et dans les concerts des cohortes de Ruthénois (les habitants du pays de Rodez) et leurs voisins, parfois interrogatifs sur le sens de cette manifestation.
Ils sont toutefois fiers d’être pour quelques jours le centre de l’Occitanie, comme s’ils formaient un petit Etat indépendant. Les discussions vont bon train.
Si l’évènement du jour se déroule en fait le soir, avec de méga concerts où l’on est époustouflé d’entendre la foule entière reprendre un refrain de Joan de Nadau, connu par cœur (les Ruthénois l’adorent), la journée offre des conférences, du théâtre, poésies, ou concerts plus intimistes. Voilà un filage intellectuel enrichissant.
Aquò d’Aquí, qu’es aquò ?

Peut-être plus pour longtemps. Il parait en effet que, l’année prochaine, la manifestation retournerait en centre-ville. En tout cas voilà un coin d’Occitanie à découvrir.
Présenter Aquò d’Aquí, dans ce contexte, ce fut un plaisir. Surtout qu’avec les bénévoles, que nous remercions chaleureusement , nous avons eu le sentiment d’apporter la « bonne nouvelle » dans un lieu où notre journal provençal n’est pas encore bien connu, même si nous y avons des fidèles.
Nous étions fiers de l’intérêt qu’on nous a porté, et les discussions suscitées ont été passionnantes.
Bien sûr il y a eu les concerts

Autre soir, autre groupe, autre style : du lourd ! avec Obrint Pas. Si un jour nous avons besoin de défendre nos couleurs et cultures avec force, appelons-les. Promoteur de leur Catalogne – Païs Valencian, subtilement engagés, ils n’ont eu de cesse de défendre et mettre en avant l’Occitanie. Chapeau les cousins !
Pas mal de groupes catalans, comme des Valadas se sont engagés dans la dralha de Sergio. Disons-le, ces occitans transalpins sont hyper productifs en groupes de qualité.
De vrais prosélytes sans le savoir avec ça ! Grâce à leur entrain, tout plein de jeunes qui viennent le soir pour les concerts repartent sensibilisés, peints aux couleurs rouge et jaune (!) en fredonnant le « Se Canta ».
Un brin de politique au milieu des chanteurs
Enfin, et bien que l’Estivada soit un moment de brassage interrégional, soyons un chouia infra régionailistes…Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller faire un petit détour par le stand du CIRDOC.
Le vendredi soir il recevait une délégation de Niçois : Jean-Luc Gag (le directeur du théâtre F.Gag), Christian Bezet (Lo Mago d’En Castèu), Patrice Arnaudo, Pascal Coletta et les joueurs de Morra / Mourra nous y ont apporté un parfum d’enthousiasme qui sera persistant, jusqu’en juillet 2014.
Car, c’est sûr, l’an que ven l’i tornarai.
