« J’ai protesté » se souvient Anne-Marie Sgaravizzi, « et en discutant avec les collègues, je me suis rendue compte que, dans toute l’Académie de Nice, à 23 professeurs, nous n’avions en tout et pour tout que 162 h d’enseignement d’occitan à dispenser. C’est-à-dire pas plus que le nombre d’heures d’anglais dans mon collège ! ».
Une campagne de presse plus tard, un rendez-vous avec le Recteur conséquemment, et voici la promesse académique d’un maintien de ce faible volume horaire. « Retour au collège, me voici considérée comme « traitre », déplore la professeure. Dénoncer les mauvais coups à l’extérieur vous expose à ce type de situation quand vous enseignez l’occitan.
"On nous confine dans la cave, aux heures les plus incommodes"

« Et ce n’est pas fini ! » regrette Olivier Pasquetti, autre professeur d’occitan à Nice ; « avec la réforme des lycées qui arrive, l’accès des élèves à nos cours relèvera du parcours du combattant ».
A l’appui de ces dires, la jeune Mélanie, élève au lycée Masséna de Nice, dira : « nous faisions cours dans une sorte de cave mal éclairée. Et l’an passé, j’étais en première et nous devions faire cours commun avec les terminales, de cinq à six heures », soit l’horaire le moins favorisé, qui vous empêche de quitter l’établissement. « Nous sentons bien que, apprenant le niçois, nous sommes mis de côté ! ».