L’auditorium du Musée d’Art Contemporain de Nice, le Mamac, accueillait le Forum d’Oc samedi dernier. Et malgré les barrages routiers dus aux « Gilets jaunes », près de cent-cinquante personnes y assistaient. Parmi les moments de réflexion proposés, une table ronde a permis aux pédagogues, de souligner combien l’Education Nationale se privait des moyens d’assumer son rôle, en affaiblissant toujours plus l’enseignement de la langue d’oc.
« J’ai protesté » se souvient Anne-Marie Sgaravizzi, « et en discutant avec les collègues, je me suis rendue compte que, dans toute l’Académie de Nice, à 23 professeurs, nous n’avions en tout et pour tout que 162 h d’enseignement d’occitan à dispenser. C’est-à-dire pas plus que le nombre d’heures d’anglais dans mon collège ! ».
Une campagne de presse plus tard, un rendez-vous avec le Recteur conséquemment, et voici la promesse académique d’un maintien de ce faible volume horaire. « Retour au collège, me voici considérée comme « traitre », déplore la professeure. Dénoncer les mauvais coups à l’extérieur vous expose à ce type de situation quand vous enseignez l’occitan.
« J’ai protesté » se souvient Anne-Marie Sgaravizzi, « et en discutant avec les collègues, je me suis rendue compte que, dans toute l’Académie de Nice, à 23 professeurs, nous n’avions en tout et pour tout que 162 h d’enseignement d’occitan à dispenser. C’est-à-dire pas plus que le nombre d’heures d’anglais dans mon collège ! ».
Une campagne de presse plus tard, un rendez-vous avec le Recteur conséquemment, et voici la promesse académique d’un maintien de ce faible volume horaire. « Retour au collège, me voici considérée comme « traitre », déplore la professeure. Dénoncer les mauvais coups à l’extérieur vous expose à ce type de situation quand vous enseignez l’occitan.
"On nous confine dans la cave, aux heures les plus incommodes"
Anne-Marie Sgaravizzi : "d'une année sur l'autre, il était possible de réduire mes enseignements d'un tiers et de couper leur accès aux élèves de sixième, sans justification ni débat" (photo MN)
Une situation qui rappelle à tous les acteurs de l’enseignement de langue régionale que la réforme des collèges de 2015 a supprimé l’accès facile aux cours de langue d’oc, et a donné aux principaux malveillants la possibilité de supprimer cet enseignement.
« Et ce n’est pas fini ! » regrette Olivier Pasquetti, autre professeur d’occitan à Nice ; « avec la réforme des lycées qui arrive, l’accès des élèves à nos cours relèvera du parcours du combattant ».
A l’appui de ces dires, la jeune Mélanie, élève au lycée Masséna de Nice, dira : « nous faisions cours dans une sorte de cave mal éclairée. Et l’an passé, j’étais en première et nous devions faire cours commun avec les terminales, de cinq à six heures », soit l’horaire le moins favorisé, qui vous empêche de quitter l’établissement. « Nous sentons bien que, apprenant le niçois, nous sommes mis de côté ! ».
« Et ce n’est pas fini ! » regrette Olivier Pasquetti, autre professeur d’occitan à Nice ; « avec la réforme des lycées qui arrive, l’accès des élèves à nos cours relèvera du parcours du combattant ».
A l’appui de ces dires, la jeune Mélanie, élève au lycée Masséna de Nice, dira : « nous faisions cours dans une sorte de cave mal éclairée. Et l’an passé, j’étais en première et nous devions faire cours commun avec les terminales, de cinq à six heures », soit l’horaire le moins favorisé, qui vous empêche de quitter l’établissement. « Nous sentons bien que, apprenant le niçois, nous sommes mis de côté ! ».
Le numéro de décembre 2018 - janvier 2019 d'Aquò d'Aquí rendra compte de la totalité de cette table ronde et proposera des témoignages et réflexions du public au congrès du Forum d'Oc. Il est temps de vous abonner pour recevoir ce numéro.