
Il est possible que, dans l’univers des défenseurs de la langue d’oc en Provence, j’ai paru plus ouvert que d’autres. Disons que je suis considéré comme consensuel. Et, en tant qu’élu des Alpes-Maritimes, M Estrosi, sous divers divers mandats, m’a souvent vu à l’œuvre au cours des années. J’ai pu paraître avoir un savoir intéressant en matière de culture musicale traditionnelle. Vous savez que les membres de cette Conférence ont été choisis par la Région, moi comme les autres. Peut-être le fait que je n’ai à demander aucune subvention à la Région pour aucune structure, a intéressé ceux qui ont pris la décision. Ma parole sera libre. J’espère, en particulier, faire entendre que notre langue d’oc, dans toutes ses variétés, est dans l’ordre de l’universel ; et puis y partager l’idée qu’on doit favoriser l’esprit créatif.

J’y dirai notamment que la protection et la valorisation de notre patrimoine ne suffit pas. En cela j’approuve le discours que Dominique Serena (ex conservatrice du Museon Arlaten d’Arles, Ndlr) a livré lors de l’installation de la Conférence. Encore faut-il le faire vivre, ce patrimoine. J’espère donc y faire entendre qu’il faut savoir se projeter dans l’avenir, favoriser l’intérêt d’un public plus jeune, et donc avoir un peu d’audace, sortir des lieux qui ont statut de « temple de la culture ». La Friche de la Belle de Mai, vouée à la créativité, me semble le bon endroit pour qu’on comprenne bien cet état d’esprit.
Vous savez qu’en 2025 l’Exposition Universelle (Paris est candidate, le choix sera acté en 2018, Ndlr) sera Le grand moment pour que des régions fassent connaître leur créativité sur le plan culturel. J’espère pouvoir partager cette envie de relever le défi. Ce sera une meilleure raison de réfléchir ensemble l’avenir que de siéger pour garder un œil sur le niveau d’aides publiques des lieux de culture en Provence. Dix ans c’est court, cette Conférence arrive à point nommé pour qu’on se mette à penser l’avenir, collectivement, et à temps.
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