David Grosclaude : "les élus basques assurent la dignité de l'occitan, alors que nous devons la réclamer des élus occitans eux-mêmes" (photo MN)
A qui s’adressait cette action publique en Béarn ?
Au public avant tout, pour sensibiliser à l’absence de notre langue occitane dans la signalétique routière. Dans un Département qui, voici 18 ans, a affiché sa volonté de rendre bilingue les panneaux, qu’il ne se soit rien passé depuis est extraordinaire ! La couleur politique du Conseil Départemental a changé deux fois sans que cela n’évolue favorablement : il est passé à gauche, puis est revenu à droite, mais ce qui ne change pas, c’est l’absence de l’occitan. Ceci dit les gens ont droit de voir afficher la langue du pays, nous demandons un traitement digne pour notre langue.
La signalétique est en basque, pourquoi pas en occitan, dans ce Département aux deux langues minoritaires ?
La bonne question ! Dans la moitié du Département en effet le basque figure sur les panneaux. Pas l’occitan dans l’autre moitié. C’est une rupture dans le principe d’égalité territoriale, et le Conseil Départemental doit y remédier au plus tôt. La raison est simple : les élus basques sont plus courageux ! Ils sont en avance sur la politique linguistique.
Le maire de Pau, François Bayrou, est notoirement bienveillant envers l’occitan. Rien dans sa ville ?
Cette réputation est usurpée, c’est une fiction ; monsieur Bayrou a fait traduire quelques grandes directions extérieures en occitan sur quelques panneaux. Cela s’arrête là. La volonté de M. Bayrou envers l'affichage de l'occitan, c’est une légende.
Au public avant tout, pour sensibiliser à l’absence de notre langue occitane dans la signalétique routière. Dans un Département qui, voici 18 ans, a affiché sa volonté de rendre bilingue les panneaux, qu’il ne se soit rien passé depuis est extraordinaire ! La couleur politique du Conseil Départemental a changé deux fois sans que cela n’évolue favorablement : il est passé à gauche, puis est revenu à droite, mais ce qui ne change pas, c’est l’absence de l’occitan. Ceci dit les gens ont droit de voir afficher la langue du pays, nous demandons un traitement digne pour notre langue.
La signalétique est en basque, pourquoi pas en occitan, dans ce Département aux deux langues minoritaires ?
La bonne question ! Dans la moitié du Département en effet le basque figure sur les panneaux. Pas l’occitan dans l’autre moitié. C’est une rupture dans le principe d’égalité territoriale, et le Conseil Départemental doit y remédier au plus tôt. La raison est simple : les élus basques sont plus courageux ! Ils sont en avance sur la politique linguistique.
Le maire de Pau, François Bayrou, est notoirement bienveillant envers l’occitan. Rien dans sa ville ?
Cette réputation est usurpée, c’est une fiction ; monsieur Bayrou a fait traduire quelques grandes directions extérieures en occitan sur quelques panneaux. Cela s’arrête là. La volonté de M. Bayrou envers l'affichage de l'occitan, c’est une légende.
L'occitan òc, mais s'il est invisible
Les Pyrénées Atlantiques ont une politique d’aide aux Calandretas, financent la création en occitan. Alors pourquoi ce silence en signalétique ?
Je crois que dès que la politique en faveur de l’occitan se traduit par le visible, le public, la honte reprend le dessus. Aussi nous vivons cette politique linguistique contradictoire comme ambigue. Il faut maintenant dépasser cette ambigüité et affirmer l’occitan sur nos panneaux routiers, tout comme est affirmé l’ euskara . Notez que la Communauté d’Agglomération Pays Basque, qui inclut Bayonne, n’a pas cette timidité envers l’occitan. Là la signalétique est occitane depuis trois ans. Et l’Office Public de la Langue Basque reconnait l’occitan dans les communes où se pratique le gascon.
Prochaine étape de mobilisation ?
Òc pertot est là pour sensibiliser le public, et pour réclamer aux pouvoirs publics. Son rôle est bien déterminé, et apolitique. Mon opinion personnelle c’est que la prochaine étape ne peut-être que politique. A partir du moment où des élus locaux clairement occitanistes siègeront, la timidité vis-à-vis de l’occitan reculera sur le terrain.
Je crois que dès que la politique en faveur de l’occitan se traduit par le visible, le public, la honte reprend le dessus. Aussi nous vivons cette politique linguistique contradictoire comme ambigue. Il faut maintenant dépasser cette ambigüité et affirmer l’occitan sur nos panneaux routiers, tout comme est affirmé l’ euskara . Notez que la Communauté d’Agglomération Pays Basque, qui inclut Bayonne, n’a pas cette timidité envers l’occitan. Là la signalétique est occitane depuis trois ans. Et l’Office Public de la Langue Basque reconnait l’occitan dans les communes où se pratique le gascon.
Prochaine étape de mobilisation ?
Òc pertot est là pour sensibiliser le public, et pour réclamer aux pouvoirs publics. Son rôle est bien déterminé, et apolitique. Mon opinion personnelle c’est que la prochaine étape ne peut-être que politique. A partir du moment où des élus locaux clairement occitanistes siègeront, la timidité vis-à-vis de l’occitan reculera sur le terrain.