Dans le studio de Radio Mix, toutes les semaines une émission faite par et avec les élèves du lycée de l'Arc d'Orange (photo BV DR)
« As ben parlat mai de qu’as dich ! » est une expression humouristique destinée à se moquer des beaux parleurs qui, dans la rhétorique, oublient le fond pour soigner la forme.
C’est aussi, par dérision assumée, le nom d’une émission de radio en occitan que des lycéens assument toutes les semaines avec l’Association Ben Lèu, qui fournit des aides, en particulier pour l’enseignement de l’occitan à Orange (84).
Elle fera l’objet d’un sujet ce mois-ci dans l’émission Vaqui, de France 3.
« Cette semaine nous parlons de Max Rouquette, enfin, ce sont trois jeunes élèves de seconde, Corentin et deux collègues, qui en parleront » nuance Bernat Vaton, le fondateur de l’émission en 2015. « Nous faisons la 137 ème ! et au début personne ne voulait croire qu’on durerait ».
C’est aussi, par dérision assumée, le nom d’une émission de radio en occitan que des lycéens assument toutes les semaines avec l’Association Ben Lèu, qui fournit des aides, en particulier pour l’enseignement de l’occitan à Orange (84).
Elle fera l’objet d’un sujet ce mois-ci dans l’émission Vaqui, de France 3.
« Cette semaine nous parlons de Max Rouquette, enfin, ce sont trois jeunes élèves de seconde, Corentin et deux collègues, qui en parleront » nuance Bernat Vaton, le fondateur de l’émission en 2015. « Nous faisons la 137 ème ! et au début personne ne voulait croire qu’on durerait ».
Plus d'occitan dans la rue, mais sur les ondes, si, et partout
C’est que l’occitan ne s’entend plus dans la rue ; alors de là à penser qu’il est mort … « Les élèves du lycée nous prouvent le contraire toutes les semaines, même si parfois j’assure l’émission avec deux autres adultes ».
Les adolescents changent chaque semaine, mais assurent cette émission d’une demi-heure avec entrain. Enregistrée le mardi, elle est diffusée le lendemain sur Radio Mix, une locale attachée au Lycée de l’Arc, où est dispensé un enseignement d’occitan. Donc la voici disponible aux oreilles le mercredi à 19h, le jeudi dans la nuit à 2h15, et le dimanche à 12h 30. Puis elle circule, et même beaucoup : RTV Carpentras, Radio Coupo Santo, Radiò Lengadoòc, Radio Galaxie, Radiò Païs, Soleil FM et quelques autres la diffusent plusieurs fois par semaine.
« On n’entend plus la langue régionale dans la rue, il faut donc qu’on l’entende sur les ondes. Cela donne des envies, et maintien le niveau de compréhension pour les gens qui l’apprennent, ou l’on apprise. Et puis, au moins là nous faisons entendre des chansons en provençal ou d’autres dialectes de l’occitan, ce que ne fait strictement jamais par exemple la locale de France Bleu. »
Les adolescents changent chaque semaine, mais assurent cette émission d’une demi-heure avec entrain. Enregistrée le mardi, elle est diffusée le lendemain sur Radio Mix, une locale attachée au Lycée de l’Arc, où est dispensé un enseignement d’occitan. Donc la voici disponible aux oreilles le mercredi à 19h, le jeudi dans la nuit à 2h15, et le dimanche à 12h 30. Puis elle circule, et même beaucoup : RTV Carpentras, Radio Coupo Santo, Radiò Lengadoòc, Radio Galaxie, Radiò Païs, Soleil FM et quelques autres la diffusent plusieurs fois par semaine.
« On n’entend plus la langue régionale dans la rue, il faut donc qu’on l’entende sur les ondes. Cela donne des envies, et maintien le niveau de compréhension pour les gens qui l’apprennent, ou l’on apprise. Et puis, au moins là nous faisons entendre des chansons en provençal ou d’autres dialectes de l’occitan, ce que ne fait strictement jamais par exemple la locale de France Bleu. »
Thèmes d'actualité et invités chaque semaine avec les lycéens
Tous les thèmes peuvent être abordés, comme la présence croissante du loup, le réchauffement climatique, alors que des locuteurs sont invités, tel le majoral du Félibrige Alain Constantini, ou l’artiste Joan-Bernat Plantevin.
Au fond, pour son promoteur, Bernat Vaton, cette émission désormais durable, fait partie d’un univers de résistance, que ce grand défenseur de l’enseignement de l’oc considère comme « un pied de nez à la normalisation, l’uniformisation, la mondialisation ».
Au fond, pour son promoteur, Bernat Vaton, cette émission désormais durable, fait partie d’un univers de résistance, que ce grand défenseur de l’enseignement de l’oc considère comme « un pied de nez à la normalisation, l’uniformisation, la mondialisation ».