« Regarde devant toi, le bonheur y est, ce serait con de le laisser passer ». Cet extrait de la philosophie personnelle de Jean-Pierre Belmon (1952-2015), tiré des dires de reportages de son mentor à France 3, c’est Liza qui la livré, au cours d’un hommage rendu à l’homme de télévision.
Nombre d’amis, de compagnons de route, s’étaient donné rendez-vous à l’Oustau de Prouvenço d’Aix pour une évocation du président du Cep d’Oc, samedi 29 octobre, à laquelle les conviait son successeur Jean-Marie Ramier.
Si « les sentiments ne se racontent pas », a regretté Alain Barthélemy-Vigouroux, ce dernier pouvait en revanche parler de l’action commune, notamment au Forum d’Oc, pour « rassembler la parole d’un peuple tout entier, pour donner un avenir à sa langue vivante ».
Nombre d’amis, de compagnons de route, s’étaient donné rendez-vous à l’Oustau de Prouvenço d’Aix pour une évocation du président du Cep d’Oc, samedi 29 octobre, à laquelle les conviait son successeur Jean-Marie Ramier.
Si « les sentiments ne se racontent pas », a regretté Alain Barthélemy-Vigouroux, ce dernier pouvait en revanche parler de l’action commune, notamment au Forum d’Oc, pour « rassembler la parole d’un peuple tout entier, pour donner un avenir à sa langue vivante ».
"Il préférait la langue de la rue"
« C’est vrai qu’il préférait la langue de la rue à celle des saberuts » a renchérit Marc Audibert, le fondateur du Centre d’Oralité de la Langue d’Oc, qui héberge le Cep d’Oc, présidé par JP Belmon à partir de 2012.
Quand, jeune retraité de l’audiovisuel public régional, où il avait produit l’émission en langue régionale pendant dix-sept ans, Jean-Pierre Belmon prend la présidence de cet organisme voué à la collecte de la parole d’oc, il le dote très vite des outils internet qui doivent assurer la diffusion des collectages réalisés par nombre de volontaires. Il travaille aussi à la formation de ces derniers.
Mais il a eu d’autres vies auparavant. « En 68 et après il nous semblait vivre un nouveau printemps des peuples, et nous nous sommes retrouvés dans Lucha Occitana » a dit le poète Roland Pecout, dans un message enregistré. « Et quand il a lancé plus tard l’idée de collecter la parole des anciens, c’était parce qu’il pensait que tirer les leçons du passé, c’était éviter d’en reproduire les âneries ».
Quand, jeune retraité de l’audiovisuel public régional, où il avait produit l’émission en langue régionale pendant dix-sept ans, Jean-Pierre Belmon prend la présidence de cet organisme voué à la collecte de la parole d’oc, il le dote très vite des outils internet qui doivent assurer la diffusion des collectages réalisés par nombre de volontaires. Il travaille aussi à la formation de ces derniers.
Mais il a eu d’autres vies auparavant. « En 68 et après il nous semblait vivre un nouveau printemps des peuples, et nous nous sommes retrouvés dans Lucha Occitana » a dit le poète Roland Pecout, dans un message enregistré. « Et quand il a lancé plus tard l’idée de collecter la parole des anciens, c’était parce qu’il pensait que tirer les leçons du passé, c’était éviter d’en reproduire les âneries ».
De Lutte Òc au Cep d'Òc
A partir de 1983 Jean-Pierre Belmon entame une carrière dans les médias : radio d'abord, télévision ensuite (photo MN)
« C’est vrai qu’il respectait les anciens ! » confirmait Marc Audibert.
Avec Jean Saubrement et Lucien Durand, les fondateurs du Col’Oc et de Televoc, l’association qui produisait des émissions pour enfants via FR3, ils avaient vingt ans de plus, et ce respect c’était patent.
« Franchement je n’étais pas bon à l’écran et au micro, mais il ne me l’aurait jamais dit… » reconnaissait en riant le fondateur du Col’Oc qui, à la scie et à la truelle, a pratiquement lui-même créé ce lieu qui profite aujourd’hui aux chercheurs comme aux militants.
André Abbe, qui a côtoyé Jean-Pierre Belmon, à Lucha Occitana comme à France 3, s’est souvenu de parties de rire et de réflexions douces-amères empreintes de cet humour fin provençal tout en dérision. « On veut bien porter les valises, mais il faut nous dire où les poser » galéjait Belmon quand un Robèrt Laffont pensait fédérer le mouvement occitan à l’aube des 70’.
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Avec Jean Saubrement et Lucien Durand, les fondateurs du Col’Oc et de Televoc, l’association qui produisait des émissions pour enfants via FR3, ils avaient vingt ans de plus, et ce respect c’était patent.
« Franchement je n’étais pas bon à l’écran et au micro, mais il ne me l’aurait jamais dit… » reconnaissait en riant le fondateur du Col’Oc qui, à la scie et à la truelle, a pratiquement lui-même créé ce lieu qui profite aujourd’hui aux chercheurs comme aux militants.
André Abbe, qui a côtoyé Jean-Pierre Belmon, à Lucha Occitana comme à France 3, s’est souvenu de parties de rire et de réflexions douces-amères empreintes de cet humour fin provençal tout en dérision. « On veut bien porter les valises, mais il faut nous dire où les poser » galéjait Belmon quand un Robèrt Laffont pensait fédérer le mouvement occitan à l’aube des 70’.
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Un travail de qualité pour garder la langue d'oc vive
« Les jeunes aujourd’hui ont plus de mal à rêver le monde de demain que ceux de la génération agissante de Jean-Pierre » a souligné Hervé Guerrera. « Mais, » a continué l’élu local et régional qui a toujours soutenu les entreprises en faveur du partage de la langue occitane, « ils trouveront pour cela le travail de qualité de Jean-Pierre Belmon ».
« Sa pensée était tout le contraire d’étroite » a écrit le professeur Didier Maurell, dont Belmon a filmé les projets scolaires de spectacles chantés, qui ont marqué l’année Mistral de 2014. Des qualités encore soulignées à coups d'anecdotes par Claudette Occelli, elle aussi enseignante.
Le producteur de Vaquí, accumulant les reportages au cours des années, avait un carnet d’adresses long comme un jour sans pain, « Cela se traduit par des centaines de gens que Jean-Pierre a rencontré et mis en valeur » a estimé sa collègue Eliane Tourtet.
« Il aurait préféré à tout hommage qu’on ouvre une bonne bouteille, et qu’on rigole bien ». L’artiste et femme de télévision Liza en était persuadée.
D’ailleurs c’est ainsi que c’est terminée la journée.
« Sa pensée était tout le contraire d’étroite » a écrit le professeur Didier Maurell, dont Belmon a filmé les projets scolaires de spectacles chantés, qui ont marqué l’année Mistral de 2014. Des qualités encore soulignées à coups d'anecdotes par Claudette Occelli, elle aussi enseignante.
Le producteur de Vaquí, accumulant les reportages au cours des années, avait un carnet d’adresses long comme un jour sans pain, « Cela se traduit par des centaines de gens que Jean-Pierre a rencontré et mis en valeur » a estimé sa collègue Eliane Tourtet.
« Il aurait préféré à tout hommage qu’on ouvre une bonne bouteille, et qu’on rigole bien ». L’artiste et femme de télévision Liza en était persuadée.
D’ailleurs c’est ainsi que c’est terminée la journée.