Fanny Peretti : "nombre d'élèves ne reçoivent jamais la moindre information sur l'enseignement du niçois" (photo XDR)
Les deux associations Nissart per Touguiou et Òc bi Countea comptent déposer une pétition au Rectorat de l’Académie de Nice ce mercredi 26 juin 2013. Le recteur Claire Lovisi n’avait pas répondu à la demande de rendez-vous des deux associations, quand nous avons interrogé celles-ci.
« Mais pour nous rien de changé, nous déposerons les 3000 signatures à l’accueil s’il le faut » insiste Fanny Peretti, qui représente Òc bi, une association présente sur l’ensemble du territoire occitan pour représenter les parents d’élèves de l’enseignement bilingue.
La pétition proteste contre une situation d’organisation de la décrue des enseignements de langue régionale. « De nombreux élèves, à Nice, en 15 ans de scolarité ne reçoivent jamais la moindre information sur les possibilités d’apprendre le niçois, même quand cette possibilité existe dans leur établissement » soutient Mme Peretti.
C’est une pratique que dénoncent aussi les enseignants de l’APLR, une association qui regroupe les enseignants d’occitan-langue d’òc, la terminologie officielle du Capes délivré par l’Education Nationale.
« Mais pour nous rien de changé, nous déposerons les 3000 signatures à l’accueil s’il le faut » insiste Fanny Peretti, qui représente Òc bi, une association présente sur l’ensemble du territoire occitan pour représenter les parents d’élèves de l’enseignement bilingue.
La pétition proteste contre une situation d’organisation de la décrue des enseignements de langue régionale. « De nombreux élèves, à Nice, en 15 ans de scolarité ne reçoivent jamais la moindre information sur les possibilités d’apprendre le niçois, même quand cette possibilité existe dans leur établissement » soutient Mme Peretti.
C’est une pratique que dénoncent aussi les enseignants de l’APLR, une association qui regroupe les enseignants d’occitan-langue d’òc, la terminologie officielle du Capes délivré par l’Education Nationale.
Barrières artificielles à la demande
Le lycée Beausite aurait fusionné son cours d'oc avec son voisin Estienne d'Orves avec réduction du nombre d'heures (photo XDR)
« Le cas typique est celui de sections spécialisées, classe européenne ou scientifiques, dont l’accès interdit toute option, ce qui refroidit les parents des élèves les plus brillants » souligne Patrici Arnaudo, de l’APLR.
Fanny Peretti cite le cas des lycées niçois Estienne d’Orves et Beau Site, dont les deux cours d’occitan ont été tout simplement fusionnés, avec réduction du nombre d’heures d’enseignement du niçois.
Selon nos interlocuteurs la demande de cours d’oc est forte, mais découragée par les conseils d’administrations, des lycées en particulier. « Au Parc Impérial par exemple, à Nice, à l’entrée en seconde, les élèves savent que l’enseignement d’occitan cessera dès la première. Ils ne s’inscrivent donc pas », explique Patrici Arnaudo.
Le résultat du manque de volonté de l’administration, dénoncé par les signataires, se traduirait dans certains secteurs, entre Nice et Grasse, par la décrue importante du nombre d’élèves présentant l’épreuve d’occitan-Langue d’Oc au baccalauréat. D’où une inquiétude marquée, en particulier, chez la vingtaine de professeurs certifiés d’occitan-Langue d’òc de l’Académie.
Les pétitionnaires dénoncent donc une situation où l’enseignement d’occitan est demandé, mais empêché artificiellement, ce qui au final aboutit à une baisse, organisée selon eux, de la demande d’enseignement de la langue régionale.
Fanny Peretti cite le cas des lycées niçois Estienne d’Orves et Beau Site, dont les deux cours d’occitan ont été tout simplement fusionnés, avec réduction du nombre d’heures d’enseignement du niçois.
Selon nos interlocuteurs la demande de cours d’oc est forte, mais découragée par les conseils d’administrations, des lycées en particulier. « Au Parc Impérial par exemple, à Nice, à l’entrée en seconde, les élèves savent que l’enseignement d’occitan cessera dès la première. Ils ne s’inscrivent donc pas », explique Patrici Arnaudo.
Le résultat du manque de volonté de l’administration, dénoncé par les signataires, se traduirait dans certains secteurs, entre Nice et Grasse, par la décrue importante du nombre d’élèves présentant l’épreuve d’occitan-Langue d’Oc au baccalauréat. D’où une inquiétude marquée, en particulier, chez la vingtaine de professeurs certifiés d’occitan-Langue d’òc de l’Académie.
Les pétitionnaires dénoncent donc une situation où l’enseignement d’occitan est demandé, mais empêché artificiellement, ce qui au final aboutit à une baisse, organisée selon eux, de la demande d’enseignement de la langue régionale.
Supporters de l'OGC et de l'oc au lycée
Pour obtenir un nombre de signataires important, les organisateurs n’ont pas hésité à présenter la pétition dans les rangs des supporters du club de foot niçois OGC Nice. « Le club Populaire Sud nous a donné un coup de main, en présentant le texte dans les tribunes » reconnaît Fanny Peretti ; « le résultat a été phénoménal, on s’arrachait la pétition ». Le club a récemment rajouté à son écusson une mention en niçois.
Si la pétition prend garde à ne jamais employer le terme « occitan », l’initiative a toutefois reçu le soutien du Centre Culturel Occitan País niçard e aupenc.
Elle arrive peu après le vote de la Loi Refondation de l’Ecole, qui pose comme une obligation des établissements, une information de leur public sur la langue régionale proposée.
« Il faudra s’assurer que cette information soit juste » prévient Patrici Arnaudo, évoquant plusieurs cas de plaquettes aux informations pratiques erronées proposées par l’Académie, via ses organismes spécialisés.
Si la pétition prend garde à ne jamais employer le terme « occitan », l’initiative a toutefois reçu le soutien du Centre Culturel Occitan País niçard e aupenc.
Elle arrive peu après le vote de la Loi Refondation de l’Ecole, qui pose comme une obligation des établissements, une information de leur public sur la langue régionale proposée.
« Il faudra s’assurer que cette information soit juste » prévient Patrici Arnaudo, évoquant plusieurs cas de plaquettes aux informations pratiques erronées proposées par l’Académie, via ses organismes spécialisés.
Au Parc Impérial c'est le cursus en occitan qui ne serait pas couvert de la seconde à la terminale (photo XDR)