"Nous essayons de proposer un enseignement dynamique, c'est peut-être pourquoi cela se passe bien" pense Marc Colell, un des enseignants qui animent cette option, répartie sur six niveaux, de l'initiation à la confirmation.
Ce jour-là, on parle des réseaux sociaux et de l'attitude à tenir en public quand on doit mener une conversation sur son téléphone mobile dans la rue. Les situations reproduites dans la salle de cours entraînent vite le fou rire, "On n'a pas le temps de s'ennuyer malgré les trois heures de ce cours; c'est très interactif" commente une étudiante.
45 étudiants avaient choisi d'apprendre le catalan en septembre 2014, certains cours ayant lieu à Aix, d'autres à Marseille. C'est un effectif qui se maintiendra probablement au second semestre de l'année universitaire, qui s'ouvre ce 19 janvier.
"C'est intéressant de constater que l'apprentissage du catalan, une langue régionale, reste vif parce que la langue est parlée dans la rue. C'est dommage de perdre cette capacité, comme je le crains, l'a perdue le provençal" regrette Tania.
Pour cette grande étudiante brune, l'apprentissage du catalan s'est joué contre celui du portugais et du latin. "Je veux préparer l'agrégation d'espagnol, et j'avais le choix entre les trois options. Au fond, mon choix a tenu à peu de choses : la sonorité du catalan m'a plu ! puis j'ai pensé que c'était une langue d'Espagne. Alors, il y avait une logique..."
Plus de curieux intéressés que de Catalans d'origine
C'est le cas d'une autre étudiante. "Si je le peux je tenterai un séjour Erasmus l'an prochain à Barcelone" prévoit-elle. "C'est une ville où valoriser et notre apprentissage du castillan, et notre enseignement du catalan".