
Une délibération en ce sens a été votée le 15 décembre dernier, en séance plénière du Conseil Régional. Le président avait précisé que la mesure ne couterait que le prix du dépôt de marque à l’Institut National de la Propriété Industrielle. En effet le choix du nom « Région Sud » avait été effectué en interne au Conseil Régional, aucun cabinet conseil n’aurait été consulté. Les services rapprochés du président auraient donné leur avis, et la consultation se serait arrêtée à ce premier cercle de gens proches du pouvoir régional.
Pour le lanceur de pétition, animateur régional du Partit Occitan, « c’est refuser, à l’heure de la démocratie participative et des réseaux sociaux, le droit aux citoyens de s’exprimer et grand merci à celles et ceux qui se mobilisent, encore et toujours plus, sur change.org. »
La pétition, le 15 janvier 2018 au matin, avait atteint 11 500 signataires, et, c’est le principe de change.org, ce chiffre augmente au fur et à mesure des partages que les internautes multiplient .
"Paca" totalement incompréhensible à l'étranger et nuisible à l'aura de la région

A cette époque, la Provence, au plan institutionnel, se séparait de la Corse, et prenait peu à peu de l’importance. La réforme suivante, en 1982-83, due au Marseillais Gaston Defferre, devait reconnaitre aux Conseils Régionaux de nombreuses nouvelles compétentes. Al’époque, le président de « Paca », le socialiste Michel Pezet, défendait bec et ongles l’appellation tout à fait technocratique, à l’argument que celle-ci respectait la diversité territoriale de la région.
Un argument qui ne convainquait pas de nombreux habitants, mais qui gênait aussi son successeur (après un intermède Jean-Claude Gaudin), Michel Vauzelle. Celui-ci, ambitionnant une aura internationale pour la Région, multipliait les accords de coopération de par le monde, et regrettait le peu de prestige de l’appellation « Paca ».
Une commission régionale conseille "Provence" en 2009

Cependant le président Vauzelle ne prit aucune décision, avant de relancer le débat en 2014, pour aussitôt l’enterrer.
Provence serait réducteur et déplairait aux habitants niçois et alpins de Paca. Une opposition fantasmée, quasi inexistante, rétorquent les partisans de « Provence », dont Hervé Guerrera est un farouche promoteur.
« C’est ignorer l’histoire de cette région » argumente en effet le lanceur de pétition, « quand le Pays Niçois s’appelait les « Terres neuves de Provence », quand sur la monnaie qui avait cours à Embrun, et au-delà, était frappé « Proencia - Provence ».
La Région provençale compte aujourd’hui cinq millions d’habitants, et cinq mille pétitionnaires en représentent le millième. L’initiative de l’élu provençal aura donc besoin d’être mieux connue et plus largement partagée pour démontrer un intérêt des Provençaux…pour la Provence.