
Comme depuis trente ans, le groupe emblématique « y est » à partir d’un monde musical fait de samples retravaillés, souvent des blues du Delta et des reggaes, sur lequel il parsème des voix de Marseillais qui commentent l’époque à leur façon, parfois sur le répondeur du Massilia.
De la voix, Gari Grèu, Papet Jali et Tatou le répètent, en français comme en occitan : « ce qu’il nous faut / des idées qui rassemblent / se retrouver ensemble / On sera jamais trop / ce qu’il nous faut….démasquer les cònòs …libérer les cervelles / pour rendre la vie belle »… (Si lèva mai la cançon).
Que dire de Janvié Claider D. aux claviers, du DJ Kayalik et des cordes pincées par Blu ? A force de dire que c’est génial, une fête à écouter conscient, on finira par penser que nous le disons par habitude. Et on aurait tort.
Alors mieux vaut aller investir dans ces quarante minutes de convivència en attendant que le groupe vous offre le pastagà devant la scène.
Leur chemin n'est pas privé

« Je marche avec ceux qu’on veut déshabiller » chante le Massilia, ou « bienvenue mon camarade, mon chemin n’est pas privé », ou encore, sur un air d’accordéon, « capitale, originale, ma ville réveille-toi / monte la calor convida / a un mesclum mirgalhat ». Il faut aller écouter ce résumé de l’histoire créative du Massilia, en forme de tremplin pour l’avenir, sur un fond de société qui s’est totjorn que mai individualisée en trente ans.
Cependant regardons bien, car « ara viés l’estèla dins tot aquela crassa » (La respònsa es dins lo vent). Et soyons attentif au texte de Papet J. « Pourquoi je morfle ». Beaucoup s’y retrouveront.
Pour vite se mettre entre les oreilles cette petite heure de chaleur humaine, de révolte inventive et d’espoirs, mis à part les bacs, allez faire un tour sur www.massilia-soundsystem.com ou sur www.lechantdumonde.com