Miquèu Gravier l'organisateur du Festival de Sant-Gervasi (photo XDR)
« Nous programmions quelques films où l’occitan s’entendait…Cette année, 80% d’entre eux sont exclusivement en oc, et l’un d’eux est en catalan ». Miquèu Gravier, le baile du Festival du film vidéo amateur Rescòntre, a Sant- Gervasy (30), affiche un sourire satisfait.
Le Festival, pour sa septième édition, les 4 et 5 février prochain dans la petite commune gardoise, proposera donc l’essentiel de ses programmations en films parlant òc. A cela, pas de carotte financière : « nous ne distribuons pas de prix, et les aides sont d’abord de l’ordre du service, puisque la commune met à notre disposition la salle du foyer communal où l’on projettera les œuvres ».
Pour Miquèu Gravier, c’est donc un double ressort qui conduit les auteurs amateurs à tourner en occitan : « ils veulent faire entendre la langue, montrer qu’elle se prête à la création, bref ils sont animés par une forme de militantisme ; et puis, ils ont envie de se faire plaisir en faisant plaisir au public ». Ce dernier aspect n’est pas négligeable, la tristesse et le pessimisme ne sont guère prisés par les auteurs audiovisuels d’Oc.
Mais pour communiquer ce désir de langue régionale aux professionnels c’est une autre paire de manches ! « Là, la logique change. L’œuvre est produite, et le producteur veut renter dans ses frais. Rien ne lui dit que le succès sera au rendez-vous. L’aide, l’amorce, des télés publiques est donc indispensable », ne serait-ce que pour passer le cap de l’Avance sur recette qui, en France, permet de rassurer tous les autres financeurs d’un film.
Las ! Les chaines publiques sont aux abonnés absents. Financeraient-elles un téléfilm en occitan que leur charte les obligerait à sous titrer au mot à mot ; en diffusant l’œuvre à une heure de grande écoute ? Aucune chance en France ! Le système est vicié dès le départ, regrette le baile du Festival de Saint-Gervasy.
« Il nous manque en fait un mécène qui y croit ; un Paul Ricard ». Hélas aucun business angel ne se fait connaitre des cinéastes d’oc, à supposer qu’il s’en trouve un, parmi ceux-ci, qui ose passer le cap et inclue de l’occitan dans une œuvre.
Le Festival, pour sa septième édition, les 4 et 5 février prochain dans la petite commune gardoise, proposera donc l’essentiel de ses programmations en films parlant òc. A cela, pas de carotte financière : « nous ne distribuons pas de prix, et les aides sont d’abord de l’ordre du service, puisque la commune met à notre disposition la salle du foyer communal où l’on projettera les œuvres ».
Pour Miquèu Gravier, c’est donc un double ressort qui conduit les auteurs amateurs à tourner en occitan : « ils veulent faire entendre la langue, montrer qu’elle se prête à la création, bref ils sont animés par une forme de militantisme ; et puis, ils ont envie de se faire plaisir en faisant plaisir au public ». Ce dernier aspect n’est pas négligeable, la tristesse et le pessimisme ne sont guère prisés par les auteurs audiovisuels d’Oc.
Mais pour communiquer ce désir de langue régionale aux professionnels c’est une autre paire de manches ! « Là, la logique change. L’œuvre est produite, et le producteur veut renter dans ses frais. Rien ne lui dit que le succès sera au rendez-vous. L’aide, l’amorce, des télés publiques est donc indispensable », ne serait-ce que pour passer le cap de l’Avance sur recette qui, en France, permet de rassurer tous les autres financeurs d’un film.
Las ! Les chaines publiques sont aux abonnés absents. Financeraient-elles un téléfilm en occitan que leur charte les obligerait à sous titrer au mot à mot ; en diffusant l’œuvre à une heure de grande écoute ? Aucune chance en France ! Le système est vicié dès le départ, regrette le baile du Festival de Saint-Gervasy.
« Il nous manque en fait un mécène qui y croit ; un Paul Ricard ». Hélas aucun business angel ne se fait connaitre des cinéastes d’oc, à supposer qu’il s’en trouve un, parmi ceux-ci, qui ose passer le cap et inclue de l’occitan dans une œuvre.