
Jeunes parents, jeunes enfants…La Calandreta donne un air de jouvence à l’endroit et au moment. Et les adolescents ne manquent pas non plus.
Ce sont les collégiens de trois établissements gapençais où enseigne Linda. Pour eux, il y aura un bonus de notes, l’effort sera récompensé.
« Nous nous sommes entrainés, et la dictaa est moins longue pour les plus jeunes » explique la professeure, en poste depuis l’an dernier.
Le texte lu parle d’une fontaine publique, et le vocabulaire de l’eau mérite une explication que donne Andrieu Faure, qui a lancé à Gap la Dictaa, voici sept ans.
Fête et bonne humeur

Une rencontre qui, tout de même, suscite l’intérêt de quelques médias. D’ !CI TV, une chaîne locale, et le photographe du Dauphiné, passent.
Andrieu Faure peut expliquer, micro en mains, que l’occitan à Gap, pour presqu’inaudible qu’il soit dans la rue, n’en fait pas moins parler de lui : « cours pour les retraités de la MGEN, école immersive pour les plus jeunes, Librairie Occitane…Et, vous, voyez, une dictée conviviale ! » dit-il, micro en mains.
« La dictada conforte chez les écoliers l’idée que l’occitan est une langue vivante »

Céline, de son côté, l’apprend dans le but de l’enseigner. Un poste devrait être créé à la Calandreta. Ouverte depuis vingt ans, l’école immersive en occitan accueille désormais 25 enfants, et il faudra dédoubler la classe.
Céline, après sa licence d’occitan à Montpellier, est actuellement formée au Centre Aprene de Béziers, l’école des profs de calandretas.
« Il faut bien dire que les enfants, une fois sortis de l’école, n’ont plus d’occasion de parler occitan. Peu de parents parlent la langue. Aussi, des évènements extérieurs à la Calandreta, comma la dictaa, prennent pour eux une belle importance. « On parle donc cette langue que nous aprenons !... » se disent-ils. Notre travail en est conforté. »
Un prix pour chacun, un souvenir commun pour tous
On pousse maintenant les tables, et place à la guitare et aux chants. Bientôt, le cidre est débouché, et une table est couverte de présents. Chacun recevra un diplôme et toutes les étapes de l’après-midi auront été une occasion de bien rire.
L’occitan, ce n’est pas triste, qu’on se le dise, à Gap et ailleurs.