
Le Théâtre de La Rampa (Montpellier) y a souvent présenté ses créations pour jeune public, comme le Gibós (ou, en provençal, lou bouçut).
L’Association Animation Scolaire d’Oc (Asoc) organise cette tournée avec le soutien du Conseil Départemental 04.
C’est à nouveau le conte d’Ives Rouquette, Lo Boçut, qui sera présenté dans les écoles et collèges, du 11 mars au 2 avril.
Théâtre en oc dans vingt-neuf établissements scolaires

Il faut se figurer le vaste département alpin, qui présente de forts contrastes paysagers, entre Forcalquier aux airs de Toscane, et Selonet entourée de sommets à plus de 2000 mètres d’altitude. Les distances sont importantes, les variétés dialectales aussi.
Une soirée publique sera organisée le dimanche 24 mars à la salle polyvalente de Saint Jean Montclar à 18h, en collaboration avec l'association Fort et Patrimoine du Pays de Seyne. L’entrée sera libre.
Cette tournée suscite l’enthousiasme du personnel enseignant mais aussi des communes, qui financent les représentations, et parfois le transport scolaire, quand le déplacement des écoliers s’avère nécessaire.
Nombreuses initiatives pour faire du provençal un moyen prédagogique
Le Conseil Départemental mais aussi la Région Provence Alpes Côte d’Azur financent l’opération, le premier dans le cadre d’un Schéma départemental de développement de la pratique de la langue régionale, qu’il est encore seul à adopter en Provence.
La tournée de l’Asoc est loin d’être la seule initiative en faveur de l’enseignement de la langue dans ce département des Alpes-de-Haute-Provence. L’Institut d’Estudis Occitans, de son côté, encore ici aidé par le CD04, vient d’organiser diverses animations musicales avec la chanteuse Liza, dans le cadre d’une initiative pédagogique faisant intervenir un personnage charismatique, Patonet. Avant Noël, le conteur Yves Durand avait également fait passer dans les écoles nombre d’histoires en occitan, et le mois prochain un autre conteur, Rémy Salamon, fera de même. Enfin, une formation au provençal est assurée à l’Espe depuis deux ans.
Cette activité que jalouseraient d’autres départements, plus riches, n’aboutit cependant pas encore à un projet pérenne d’apprentissage de la langue régionale, inscrit dans un projet d’école.
L’an prochain ?