
Et bien entendu l'entité qui les regroupe tous dans l'hexagone depuis la fin 2019, Pour Que Vivent Nos Langues, organise ces initiatives de protestation qui dépendent de chaque association locale.
Nous avons ainsi reçu l'information de quelques calandretas, écoles associatives en immersion, dont les parents déploieront une banderolle dès vendredi soir devant leur école, ou de fédérations entières, comme celle des diwan bretonnes, qui saisissent l'occasion de l'arrivée de la course de la langue bretonne, à Guingamp.
Ce type de manifestations, tout comme la dernière, le 10 octobre 2020, avait marqué les esprits, surtout celui des élus locaux, qui font ensuite d'excellent relais vers les pouvoirs, y compris celui de l'Etat. En effet, après les quelques cent cinquante rassemblements de soutien au projet de loi Molac, ce 10 octobre, bien des députés avaient vu d'un œil attentif, voire favorable, le projet qui devint loi le 8 avril suivant.
Dès le dépôt d'une saisine du Conseil Constitutionnel, le 21 avril dernier, à l'initiative d'une députée LRM des Yvelines, Aurore Bergé, et sans doute de l'entourage immédial de M Blanquer, le ministre de l'Enseignement, sinon lui-même, divers mouvements, tel la Confédération des Calandretas, avaient demandé à leurs adhérents de réserver leur journée du 29 mai pour une action concertée, soit de protestations, soit de célébrations, en fonction de l'avis que rendraient les soi-disant "sages".
Ceux-ci ayant décidé d'annuler les dispositions réellement favorables à l'enseignement immersif, et de s'attaquer à l'identité même des gens en refusant des signes diacritique dans les noms propres, le choix s'imposait : ce serait une protestation.
A trois semaines des élections régionales en France, il semble évident que de nombreux candidats viendront gonfler les rangs des manifestants. Car l'un des enseignements que l'on peut tirer de cette affaire, c'est que, en moins de deux mois, la presse et les élus locaux, qui comprenaient si mal la problématique de l'enseignement des langues minoritaires, ont énormément progressé.
Aussi, il sera important de leur montrer, partout, à quel point une large part de la population tient à ce que l'usage, l'affichage et l'enseignement des langues régionales quitte l'univers de la tolérance pour entrer dans celle du droit.
De nombreux rassemblements partout dans l'hexagone

La liste connue des rassemblements organisés, dans les pays d'oc comme ailleurs, est essentiellement du au travail de recherche et compilation de Gisèla Naconaski, de Ràdio Lengadòc, avec l'aide de divers contributeurs, dont Aquò d'Aquí. Nous la remercions vivement pour cette mise en commun.
- Besièrs 11o30 dabans lo Cirdòc