Arnaud Montebourg, notre ferme partisan d’une sixième république au sein du gouvernement, verra cette république-là s’éloigner de l’horizon hexagonal quand ses adversaires du Front National prendront de l’importance dans les assemblées.
Si on en croit ses propos, comme d’habitude claironnés, cette fois sur une antenne très culturelle ce mercredi 9 octobre, la poussée du FN à Brignoles serait due à l’absence de candidat crédible, c’est-à-dire, selon lui, socialiste.
On doute qu’il connaisse bien les ressorts des succès frontistes entre Rhône et Var. Ce mélange de ressentiment durable post colonial, de sentiment de déclin économique, et surtout de certitude que personne ne protège les « petits » aboutit étrangement à accroître la puissance d’une formation politique, dont on sait qu’elle mettrait demain au pas toute velléité contestataire des mêmes petits.
Nous n’oublions pas que la méfiance, la jalousie, la crainte, voire la haine de tout ce qui est étranger joue pour assurer le succès électoral du FN. Le paradoxe est que ses électeurs sont bien souvent issus d’une immigration pas si ancienne. Leurs grands-parents étaient les derniers arrivés, ils ont souffert ici avant d’être acceptés. leurs petits-enfants veulent définitivement fermer la porte derrière eux.
On sait que c’est illusoire. Mais le vote FN se nourrit des illusions et des désillusions de ses électeurs.
Plutôt que de voir la raison de la déconfiture démocrate varoise de ce weekend dans l’absence d’un super candidat, forcément rose, notre sémillant ministre devrait plutôt interroger la politique de son gouvernement.
Dans un contexte certes difficile, où celui-ci s’est-il montré protecteur envers les plus modestes, qui sont les plus exposés aux effets de la crise ? Quelle est sa feuille de route pour assurer qu’à la sortie de crise ces mêmes gens modestes ne seront pas oubliés par une société qui ne jure que par « l’excellence », et contribue à creuser toujours plus l’écart social entre ceux qui ont les moyens de s’en approcher, et les autres?
Ce sont ces autres qui font le succès électoral du FN. Continuer à les nier, ou à ne voir en eux que des xénophobes n’arrangera rien. Penser que le salut démocrate viendra d’une prééminence socialiste et d’un écartement des « petits » candidats est à peu près aussi proche de la réalité que Brignoles ne l’est de Pluton.
On doute qu’il connaisse bien les ressorts des succès frontistes entre Rhône et Var. Ce mélange de ressentiment durable post colonial, de sentiment de déclin économique, et surtout de certitude que personne ne protège les « petits » aboutit étrangement à accroître la puissance d’une formation politique, dont on sait qu’elle mettrait demain au pas toute velléité contestataire des mêmes petits.
Nous n’oublions pas que la méfiance, la jalousie, la crainte, voire la haine de tout ce qui est étranger joue pour assurer le succès électoral du FN. Le paradoxe est que ses électeurs sont bien souvent issus d’une immigration pas si ancienne. Leurs grands-parents étaient les derniers arrivés, ils ont souffert ici avant d’être acceptés. leurs petits-enfants veulent définitivement fermer la porte derrière eux.
On sait que c’est illusoire. Mais le vote FN se nourrit des illusions et des désillusions de ses électeurs.
Plutôt que de voir la raison de la déconfiture démocrate varoise de ce weekend dans l’absence d’un super candidat, forcément rose, notre sémillant ministre devrait plutôt interroger la politique de son gouvernement.
Dans un contexte certes difficile, où celui-ci s’est-il montré protecteur envers les plus modestes, qui sont les plus exposés aux effets de la crise ? Quelle est sa feuille de route pour assurer qu’à la sortie de crise ces mêmes gens modestes ne seront pas oubliés par une société qui ne jure que par « l’excellence », et contribue à creuser toujours plus l’écart social entre ceux qui ont les moyens de s’en approcher, et les autres?
Ce sont ces autres qui font le succès électoral du FN. Continuer à les nier, ou à ne voir en eux que des xénophobes n’arrangera rien. Penser que le salut démocrate viendra d’une prééminence socialiste et d’un écartement des « petits » candidats est à peu près aussi proche de la réalité que Brignoles ne l’est de Pluton.