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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Provence Alpes Côte d’Azur veut favoriser le bilinguisme


La délibération adoptée vendredi par les Conseillers Régionaux est une profession de foi. Elle incite les acteurs culturels à jouer la concertation. Ils seront mieux fixés lors de la Conférence Permanente des Arts et de la Culture, ce jeudi à Marseille.



Selon la délibération adoptée le 24 juin par les conseillers régionaux provençaux, le bilinguisme français-langues régionales serait un avantage économique aussi (photo MN)
Selon la délibération adoptée le 24 juin par les conseillers régionaux provençaux, le bilinguisme français-langues régionales serait un avantage économique aussi (photo MN)
La Région Provence Alpes Côte d’Azur aura-t-elle plus que des velléités en matière de valorisation et transmission de sa langue régionale ?
 
Vendredi 24 juin en tout cas, en bonne place dans l’ordre du jour de la séance plénière de l’assemblée régionale, les conseillers étaient conviés à adopter une délibération qui pose que la Région « a la volonté de reconnaître et soutenir la diversité des langues pratiquées sur son territoire et des cultures originales qui leur sont liées ».
 
Non seulement le rapporteur a parlé « d’opportunité pour le développement personnel de tous (les) habitants » à propos du bilinguisme français/langues régionales, mais encore le texte parle-t-il de ce bilinguisme là comme « élément du développement économique, donc de l’emploi ».
 
Enfin, la délibération évoque la mise en œuvre « d’un programme d’actions concrètes fondé sur les axes suivants : faciliter l’accès à l’enseignement pour tous les jeunes qui souhaitent pratiquer une langue régionale et connaître la culture qui l’inspire et renforcer le soutien aux initiatives artistiques et culturelles dont la vocation est d’étudier notre patrimoine immatériel » etc. 

En coopération avec les autres collectivités

Pouvoir apprendre la langue régionale ? Au moins en droit, pour tous (photo MN)
Pouvoir apprendre la langue régionale ? Au moins en droit, pour tous (photo MN)
Sur cette profession de foi, la Région en appelle à la coopération avec les autres collectivités, y compris l’Etat.
 
Elle affirme aussi que « l’ensemble des acteurs oeuvrant dans le domaine des langues et cultures régionales sera associé à l’orientation et à la réalisation de ce programme ». Mais, conseillons le tout de suite, les responsables associatifs devraient se libérer pour assister à la mise en place de la « Conférence permanente des arts et de la culture » que Provence Alpes Côte d’Azur crée ce jeudi même à Marseille.
 
En effet, compte tenu des liens apparemment  étroits que l’équipe de M Estrosi a établi avec un des acteurs associatifs, porteur d’un projet d’Observatoire de la Langue Provençale très bien aidé financièrement, et organisateur d’une manifestation arlésienne très courue par les candidats aux Régionales de la fin 2015, il sera utile de vérifier que tous les acteurs associatifs auront le même poids dans cette balance-là. 

Quels associatifs seront sollicités par le Conseil Régional ?

Si « pour mettre en œuvre ce programme…concertation et recherche de partenariats sur l’ensemble du territoire régional » seront la règle, l’exposé des motifs de la délibération pose que « des représentants du monde associatif seront sollicités - « au sein de la Conférence Permanente des Arts et de la Culture » - afin d’initier un dialogue qui devra enrichir les axes de travail proposés par la Région ». Mais qui sera sollicité ? Voilà bien une question centrale pour la suite des évènements.
 
Il sera intéressant à cet égard de voir comment seront traités les principaux mainteneurs, : Le Félibrige et l’Institut d’Estudis Occitans, rassemblés au sein du Forum d’Oc.
 
La rédaction de la délibération n° 12 du 24/06/2016 est un modèle d’équilibre sur ce plan. L’exposé des motifs parle de plusieurs langues – provençal, gavot, nissard – mais pose aussi que cette particularité linguistique « est la spécificité de notre région dans l’espace de la langue d’oc ». Un singulier auquel sont allergiques une partie des « interlocuteurs » sans doute sollicités à partir de jeudi par la Région.

Alors ? Qui participera verra…Et, probablement, qui regardera ailleurs se trouvera dépassé.
 

 
Au fait, qui sera sollicité par la Région pour concerter la politique régionale en faveur de la ...des langues...de la Région ? (photo MN)
Au fait, qui sera sollicité par la Région pour concerter la politique régionale en faveur de la ...des langues...de la Région ? (photo MN)

Conférence Permanente des Arts et de la Culture - jeudi 30 juin à partir d'11h30 Friche de la Belle de Mai, 41 rue Jobin, 13003 Marseille. par prudence aviser de sa présence le protocole de la Région    .

Lundi 27 Juin 2016
Michel Neumuller





1.Posté par jean-marie ramier le 30/06/2016 08:24
Lo 24 de junh decidisson d'un acamp lo 30 ! Suspause qu'es aquò d'aquí qu'es encargat de convidar "l'ensemble des acteurs..." que ieu vene de l'aprene en legissent aquel article. Seriosament quau a reçauput quauca ren ?

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