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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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Pèire Brechet : « Une politique linguistique en France est indispensable »

La Coordination pour la langue occitane manifeste à Montpellier le 24 octobre.


Le président de l’Institut d’Estudis Occitan défend le choix d'une manifestation à Montpellier, le 24 octobre. « Il s’agit de rendre visible notre revendication » d’un statut pour l’occitan en France et d’une loi cadre qui protège sa pratique, souligne-t-il.



Une loi cadre pour protéger la langue occitane...et aborder quelques questions de société essentielles (photo MN)
Une loi cadre pour protéger la langue occitane...et aborder quelques questions de société essentielles (photo MN)
La Coordination pour la Langue Occitane appelle à manifester le 24 octobre à Montpellier. Pourquoi ? et pourquoi à Montpellier ?
 
Nous sommes bien dans notre mission en nous donnant les moyens de conquérir des droits pour  la langue.

Et cette manifestation de Montpellier est un élément dans notre stratégie pour rendre visible et la langue occitane, et la nécessité pour les gens d’obtenir des droits pour celle-ci.
 
Si notre choix s’est porté sur Montpellier, c’est parce que cette ville permet à de nombreuses familles de s’y rendre dans des conditions optimales.

Nous avions besoin que cette manifestation puisse se dérouler dans un lieu en prise avec les grandes routes, et que les manifestants n’aient pas à payer une nuit d’hébergement pour pouvoir manifester.
 
On doit considérer ce choix d’un point de vue pratique. L’organiser est un défi technique, aux difficultés immenses. N’allez pas chercher de raisons idéologiques ou affectives à ce choix.

A Montpellier, ville où la visibilité de la manifestation sera assurée, des militants étaient disposés à organiser en pratique ce rassemblement qui n’est pas facile à gérer.

Pèire Brechet : "Oui, la proximité des élections régionales est un moment important pour être audible" (photo MN)
Pèire Brechet : "Oui, la proximité des élections régionales est un moment important pour être audible" (photo MN)
Depuis 2005 ces manifestations sont toujours organisées quelques mois avant des élections importantes. 2015 ne dérogera pas puisque les élections régionales sont prévues en décembre, et qu’elles seront suivies par une nouvelle donne territoriale avec le regroupement de régions.
 
Mais oui ! Les élections sont en effet un repère pour nous quand nous organisons ces manifestations.

Il s’agit d’une question d’efficacité de la revendication.

Après ces cortèges de milliers de gens nous sommes mieux écoutés par des services ou des élus, qui sinon ignoreraient largement nos positions et nos demandes.

Que demande la coordination qui appelle à manifester ?
 
Nous ne demandons rien moins qu’un statut pour la langue occitane, c’est-à-dire un ensemble de droits reconnus dans le cadre de l’Etat français, et des garanties.

Le droit à parler la langue, dans un cadre à définir, doit être en quelque sorte protégé. Vous êtes citoyens français parlant la langue occitane, et bien vous devez voir ce droit protégé en France.

Ce n’est ni plus ni moins que ce que les autres Etats européens garantissent à leur propres citoyens. C’est aussi l’esprit de tous les traités européens ou internationaux.
 
Pour que ces principes soient respectés, nous demandons une Loi-cadre, c’est-à-dire l’affirmation de principes.

Leur application peut être évaluée, mesurée, expérimentée ensuite, cela ne pose pas de problèmes, c’est normal. Nous savons en particulier que nous aurons besoin de temps pour, par exemple, voir évoluer les mentalités qui, souvent, n’acceptent pas les langues régionales en France. 
 
Souvenons-nous que, durant la Troisième République, les maîtres qui punissaient les élèves parlant une langue régionale pensaient de bonne foi leur rendre service !

Mais voilà, nous savons désormais, largement, que la souplesse intellectuelle dépend aussi de notre capacité à parler tôt des langues enracinées dans notre vécu, familial, territorial, à la mesure de l’enfant. Se limiter au français ce serait limiter cette souplesse.
 
Tout ceci est non seulement évident, mais encore prouvé, et nous manifestons finalement pour écarter la mauvaise foi qui empêche d’entendre ces vérités.
La dernière manifestation avait rassemblé 30 000 personnes à Toulouse en mars 2012. "Nous choisissons Montpellier parce que les familles pourront venir manifester depuis de nombreux endroits sans avoir besoin d'hébergement" (photo MN)
La dernière manifestation avait rassemblé 30 000 personnes à Toulouse en mars 2012. "Nous choisissons Montpellier parce que les familles pourront venir manifester depuis de nombreux endroits sans avoir besoin d'hébergement" (photo MN)

Mardi 6 Octobre 2015
Michel Neumuller





1.Posté par Lions Edmond le 09/10/2015 11:10
D'accord pour la manifestation à Montpellier. Mais que faut-il entendre par "langue occitane" puisqu'il y en a plusieurs ? Je n'y comprends plus rien.

2.Posté par Miquel Botin le 09/10/2015 22:40 (depuis mobile)
Plenament d''acòrdi per la necessitat d''una "Lei cadre". Per çò qu''es de l''existencia d''una soleta lenga occitana direi simplament que las variantes dialectalas non empedísson la compreneson mutuala. De de niçard!

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