Martine Relu (Òc-bi) : "Tout enseignant peut en principe passer à l'enseignement en immersion dans l'école publique dès la prochaine rentrée scolaire" (photo MR DR)
"Avec cette loi enfin votée, les obstacles seront moindres et les freins de l'Education Nationale moins efficaces face aux projets d'enseignement bilingue". Martine Ralu, la présidente depuis 2012 des parents d'élèves de l'enseignement en occitan dans les établissements publics, Òc-bi, se veut raisonnablement optimiste après l'adoption du projet de loi porté par Paul Molac.
"Ne rêvons pas, cela se fera à moyens constants, et la politique de réduction des postes d'enseignants mettra les projets d'enseignement bilingue devant la réalité du manque d'enseignants. Cependant, désormais nous avons un outil qui permettra de créer des écoles bilingues en immersion sans les freins précédemment mis en place par le ministère".
L'enseignement bilingue dans l'enseignement public, dit en immersion, était en effet permis dans le cadre d'expérimentations, uniquement. Et les restrictions sont importantes : multiples validations, inspections fréquentes, et peu de chances de voir pérenniser le projet.
"Seuls les Basques ont eu assez de volonté pour s'accrocher. Mais désormais tout enseignant qui le souhaite peut basculer en immersion dès la rentrée 2021 si les acteurs du projets le souhaitent".
Une autre disposition importantissime serait, selon la présidente d'Òc-bi, contenue dans l'article 3 : "l'enseignement d'une langue régionale se fera dans le cadre horaire normal, c'est à dire que le chef d'établissement, quand il forme ses emplois du temps, ne pourra plus invoquer aucune raison pour caler le cours d'occitan entre midi et deux heures, obligeant les élèves à choisir : manger ou apprendre l'occitan !"
"Ne rêvons pas, cela se fera à moyens constants, et la politique de réduction des postes d'enseignants mettra les projets d'enseignement bilingue devant la réalité du manque d'enseignants. Cependant, désormais nous avons un outil qui permettra de créer des écoles bilingues en immersion sans les freins précédemment mis en place par le ministère".
L'enseignement bilingue dans l'enseignement public, dit en immersion, était en effet permis dans le cadre d'expérimentations, uniquement. Et les restrictions sont importantes : multiples validations, inspections fréquentes, et peu de chances de voir pérenniser le projet.
"Seuls les Basques ont eu assez de volonté pour s'accrocher. Mais désormais tout enseignant qui le souhaite peut basculer en immersion dès la rentrée 2021 si les acteurs du projets le souhaitent".
Une autre disposition importantissime serait, selon la présidente d'Òc-bi, contenue dans l'article 3 : "l'enseignement d'une langue régionale se fera dans le cadre horaire normal, c'est à dire que le chef d'établissement, quand il forme ses emplois du temps, ne pourra plus invoquer aucune raison pour caler le cours d'occitan entre midi et deux heures, obligeant les élèves à choisir : manger ou apprendre l'occitan !"