
Des espaces jaunes et verts vifs de la Montagne de Lure, jusqu’au cimetière, passant par un bal et mille évènement qui font une vie, l’enfant du film, suivi par un esprit matagòt bienveillant, illustre un autre fil rouge, celui de l’œuvre poétique de Joan-Ives Roier.
En 2005, celui-ci publiait aux éditions Jorn, en effet, un recueil de sonnets, Les temps passats. L’histoire d’une vie, ses joies, des plaisirs, et ses plaisirs interdits, de ses souffrances.
« Un défi, car avec ces alexandrins, composer avec diversité, c’était un peu fou ! » commente Renat Sette, qui porte de la voix ce projet, Balat.
D’un point de vue strictement informatif, Balat est un spectacle basé sur le film du même titre, sur lequel les pianistes Pierre-Henry Charpy et Olivier Maurel jouent leurs compositions, pendant que Renat Sette chante les sonnets de Jean-Yves Royer.
Moment de suspens entre mouvement et immobilité

Ce travail qui est en cours depuis deux ans sera présenté pour la première fois ce samedi 27 février à 20h, à Forcalquier, Espace Bonne Fontaine. L’entrée est gratuite. L’équipe espère que l’accueil les encouragera à faire vivre ce projet artistique au long cours.
C’est au cours d’une résidence à ce même Espace Bonne Fontaine, que Renat Sette, nous relate la genèse de Balat.
« Avec Joan-Ives Roier, et sous l’égide de l’association Cantar, nous avons mené un travail de collectage durant une dizaine d’année, au tournant du siècle, et avec Alpes de Lumière, nous en avons tiré un CD. Les vieux s’y exprimaient, dans la langue du pays, sur la montagne de Lure. Déjà, avec ce travail, nous avions proposé des concerts dans 25 villages. A notre grande surprise, le CD s’était particulièrement bien vendu. La recette nous a permis, bien plus tard, de démarrer Balat ».
Un financement participatif pour prolonger le projet artistique

Le voici devant un écran de cinéma !
Une équipe artistique se forme avec lui, avec les artistes déjà cités, et le metteur en scène Bruno Deleu, qui a touché tant au théâtre classique qu’à l’art du clown.
Toutefois ce projet qui entremêle musique, poésie et cinéma, doit encore, pour exister, trouver des moyens financiers. C’est ici qu’il sera intéressant de s’informer du financement participatif, lancé via la plateforme Helloasso. Celle-ci est originale par trois aspects : elle garde aux porteurs de projets les sommes collectées, même si l’objectif n’est pas atteint ; elle ne prend pas de pourcentage sur les sommes collectées mais invite les porteurs de projets à faire un don ; et elle peut poursuivre l’opération au-delà de la période déterminée au départ.