Tout avait commencé alors que les associations qui composent Anèm Òc en Provence discutaient des moyens de faire vivre l’idée de ce côté-ci du Rhône. Anèm-Òc, pour ceux qui n’ont pas suivi l’histoire des manifestations pour l’occitan dans la vie publique ces huit dernières années, c’est la coordination qui regroupe le Félibrige et l’Institut d’Estudis Occitans, avec quelques associations plus spécialisées dans l’enseignement, pour faire pression sur les pouvoirs publics et gagner, enfin, des droits pour la langue occitane en France.
A l'heure des reniements gouvernementaux il s'agit pour les organisateurs de s'adresser aux élus de leur région
Ça n’est pas toujours rose entre ces grandes associations. Ni d’ailleurs au sein des différentes fédérations impliquées. L’unité n’est pas un objectif facile, mais quand elle est atteinte, elle s’avère solide. En 2005, 2007, puis 2009 les partenaires avaient co-organisé ces grands rassemblements qui, à Carcassonne ou à Béziers, rassemblaient 5000, puis 10 000, puis 20 000 personnes.
A Toulouse en mars 2012, il y eut même 30 000 manifestants, sans compter ceux qui manifestèrent dans d’autres villes, telle la catalane Perpignan, où finalement le Félibrige avait choisi de défiler.
Mais quid de la Provence ? La lourdeur de l’organisation de ces manifestations avait décidé les partenaires à y surseoir. Mais pas question de garder les mains dans les poches. Surtout pas l’année où Marseille et Provence seraient « Capitale Européenne de la Culture ».
C’est donc dans un esprit de consensus que l’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc, la Fédération des Calandretas, le Félibrige et l’IEO ont décidé d’organiser un colloque de haut niveau, dont l'objet sera la langue régionale et son intérêt pour la société, et qui marquera cette année.
Il aura lieu le 30 novembre 2013, à Marseille, près du Palais du Pharo, dans les locaux de bon niveau de la Communauté Urbaine de Marseille, la collectivité locale sollicitée qui se sera montré la plus volontaire vis-à-vis de cette initiative purement associative.
Le président de cette collectivité locale, Eugène Caselli, sait-il bien qu’il est, au cœur de cette année si particulière pour la Provence, l’élu régional qui aide le plus concrètement la langue d’oc à s’y exposer publiquement ? C’est à souligner. Le fait qu’il accueille ce moment particulier le signale positivement aux milliers de défenseurs de la langue régionale, qui sont aussi tout simplement des citoyens engagés.
En effet, depuis que, en avril, le gouvernement a renoncé à la promesse de François Hollande de ratifier la Charte Européenne des Langues Minoritaires, ce reniement étatique, arrivant après une longue série d’autres, ramène les tenants des langues régionales en France, vers leurs élus locaux. On peut les intéresser plus facilement aux enjeux, ils sont moins soumis aux grands lobbyings centralisateurs, leurs partis comptent dans leur base bien des soutiens d’une vision régionale qui passe par le véhicule prioritaire de la culture, la langue historique régionale.
Au moment d’écrire ces lignes les organisateurs nous recommandent la prudence. Tous les linguistes, socio linguistes, responsables d’offices régionaux d’une langue minoritaire, et autres penseurs ont donné certes un accord de principe. Mais à un certain niveau, les agendas sont choses compliquées à accorder. Sur le papier, en tout cas, l’éventail des personnalités invitées attirerait, c’est certain, un public fourni dans une salle qui peut accueillir plusieurs centaines de personnes.
L’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc (Aeloc) nous fait savoir qu’elle préférera d’ailleurs cette année participer à l’organisation de ce moment fort, en lieu et place de son colloque bisannuel, lui-même déjà carrefour bien fréquenté par un public enseignant qui compte plusieurs centaines d’individus.
Parmi les différentes séquences d’une journée particulièrement dense, nous retenons dans le programme de ce colloque, le moment où il sera question de parler de « l’occitan comme outil de développement interrégional ». Les conseillers régionaux de quatre régions y participeront et, mine de rien, dans ces temps de crise, il serait stupide de se priver d’entendre ce qu’on à se dire les élus qui, discrètement, mettent la langue régionale au cœur de la pensée du développement économique des territoires.
A Toulouse en mars 2012, il y eut même 30 000 manifestants, sans compter ceux qui manifestèrent dans d’autres villes, telle la catalane Perpignan, où finalement le Félibrige avait choisi de défiler.
Mais quid de la Provence ? La lourdeur de l’organisation de ces manifestations avait décidé les partenaires à y surseoir. Mais pas question de garder les mains dans les poches. Surtout pas l’année où Marseille et Provence seraient « Capitale Européenne de la Culture ».
C’est donc dans un esprit de consensus que l’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc, la Fédération des Calandretas, le Félibrige et l’IEO ont décidé d’organiser un colloque de haut niveau, dont l'objet sera la langue régionale et son intérêt pour la société, et qui marquera cette année.
Il aura lieu le 30 novembre 2013, à Marseille, près du Palais du Pharo, dans les locaux de bon niveau de la Communauté Urbaine de Marseille, la collectivité locale sollicitée qui se sera montré la plus volontaire vis-à-vis de cette initiative purement associative.
Le président de cette collectivité locale, Eugène Caselli, sait-il bien qu’il est, au cœur de cette année si particulière pour la Provence, l’élu régional qui aide le plus concrètement la langue d’oc à s’y exposer publiquement ? C’est à souligner. Le fait qu’il accueille ce moment particulier le signale positivement aux milliers de défenseurs de la langue régionale, qui sont aussi tout simplement des citoyens engagés.
En effet, depuis que, en avril, le gouvernement a renoncé à la promesse de François Hollande de ratifier la Charte Européenne des Langues Minoritaires, ce reniement étatique, arrivant après une longue série d’autres, ramène les tenants des langues régionales en France, vers leurs élus locaux. On peut les intéresser plus facilement aux enjeux, ils sont moins soumis aux grands lobbyings centralisateurs, leurs partis comptent dans leur base bien des soutiens d’une vision régionale qui passe par le véhicule prioritaire de la culture, la langue historique régionale.
Au moment d’écrire ces lignes les organisateurs nous recommandent la prudence. Tous les linguistes, socio linguistes, responsables d’offices régionaux d’une langue minoritaire, et autres penseurs ont donné certes un accord de principe. Mais à un certain niveau, les agendas sont choses compliquées à accorder. Sur le papier, en tout cas, l’éventail des personnalités invitées attirerait, c’est certain, un public fourni dans une salle qui peut accueillir plusieurs centaines de personnes.
L’Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc (Aeloc) nous fait savoir qu’elle préférera d’ailleurs cette année participer à l’organisation de ce moment fort, en lieu et place de son colloque bisannuel, lui-même déjà carrefour bien fréquenté par un public enseignant qui compte plusieurs centaines d’individus.
Parmi les différentes séquences d’une journée particulièrement dense, nous retenons dans le programme de ce colloque, le moment où il sera question de parler de « l’occitan comme outil de développement interrégional ». Les conseillers régionaux de quatre régions y participeront et, mine de rien, dans ces temps de crise, il serait stupide de se priver d’entendre ce qu’on à se dire les élus qui, discrètement, mettent la langue régionale au cœur de la pensée du développement économique des territoires.