Si les commentateurs associent ces résultats à un recul de la langue, compréhensible dans un monde qui ne lui reconnaît aucune utilité pratique, il s'agit pourtant d'une bonne nouvelle : elle garde son utilité sociale, puisque l'enquête basée sur les déclarations des 8 000 sondés, montre a minima qu'ils souhaitent garder une relation avec la langue considérée comme celle du pays.
La qualité de l'enquête doit toutefois interpeller. En effet, elle se base sur les déclarations des personnes interrogées. Or, nombre d'entre elles auront peut-être seulement souhaité parler, ou entendre la langue occitane, sans tellement pouvoir ni soutenir une conversation ni comprendre beaucoup de ce qu'ils entendent.
43% des habitants de Nouvelle Aquitaine et d'Occitanie disent comprendre au moins un peu la langue du pays
43 % disent, eux, la comprendre “ne serait-ce que quelques mots ou expressions occitanes”. Et c’est une excellente nouvelle, même si l’éventail de ces expressions peut-être réduit, car il s’agit encore d’une déclaration : “je fais partie d’un ensemble culturel et linguistique, reconnaissez moi comme tel !” Sur cette base, les collectivités sauront qu’une politique volontariste, forte et durable d’apprentissage et de présence tous azimuts de la langue occitane satisfera une majorité de citoyens : 43 % d’imprégnés, selon la terminologie employée, et 7% de locuteurs déclarés.
Un autre enseignement majeur de l'enquête de l'OPLO est que selon la région la transmission familiale reste une réalité, et l’enquête révèle que là où cette transmission est plus importante, l’enseignement à l’école est peu développé. Mesdames et messieurs des Académies, sachez efficacement soutenir ce que font les familles !
A lire notre article complet dans le mensuel Aquò d'Aquí d'octobre