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Le créole de la Martinique bâillonné

Contrairement à la Corse, la cour administrative n'a pas reconnu à La Martinique que sa langue, le créole, soit co-officielle du français. Il y a dans ces arrêts une interprétation qui va toujours à l'interdiction. Il est donc temps de changer l'article constitutionnel qui sert de prétexte à ce bâillonnement.

Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, Martinique, près d’un an et demi après, a annulé le 3 octobre dernier une délibération de 2023 faisant du créole la langue officielle du département, au côté du français.

 

Ainsi, une fois de plus l’article 2 de la Constitution sert à étrangler les volontés d’un pays aux réalités linguistiques et historiques particulières en matière de droit à sa langue.

 















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L’IEO 13 acteur majeur mais oublié de "Crozada d’Uei"


AIX. Le président de l’association occitaniste a monté le dossier d’aides publiques, facilité la tenue d’un septembre historique exceptionnel à Aix, mais estime que « le rôle de l’IEO a été injustement balayé de toute référence publique ». Il n’en projette pas moins une nouvelle initiative, à Marseille cette fois.



17 septembre 2016, dans une salle comble à la Cité du Livre d'Aix, Joël Bouc, remercie les collectivités qui ont rendu possible la représentation de la Crozada d'Uei...une attention que l'IEO 13 aurait aimé recevoir aussi (photo MN)
17 septembre 2016, dans une salle comble à la Cité du Livre d'Aix, Joël Bouc, remercie les collectivités qui ont rendu possible la représentation de la Crozada d'Uei...une attention que l'IEO 13 aurait aimé recevoir aussi (photo MN)
Côté jardin, le « baile » de l’Institut d’Estudis Occitans des Bouches-du-Rhône, Joël Bouc, affiche un grand sourire. « Nous avons réussi quelque chose d’important avec Crozada d’Uei. Le 8 septembre avec une journée de conférences sur la croisade des Albigeois, nous avons pu permettre aux historiens de passionner le public sur une part méconnue, voire escamotée de notre histoire provençale. Les Comtes de Toulouse reçoivent l’appui des villes provençales comme des chevaliers pour tenter de sauver une civilisation libérale face au féodalisme brutal d’un Simon de Montfort. Et le 17, nous avons avec le spectacle de grande qualité, Crozada d’Uei, réussi à intéresser à cette histoire et à la culture occitane en Provence, des gens que nous n’avions jamais vus : trois-cents personnes ont assisté à la Crozada d’Uei, de Patrick Hutchinson, et laissé un contact. C’est qu’ils avaient une soif d’apprendre leur histoire, et une faim de partager une culture dont l’accès est trop rare – les pouvoirs publics feraient bien de s’en aviser. C’était notre boulot de faciliter tout ça. J’espère, on espère tous à l’IEO 13, que notre travail portera des fruits dans l’avenir. »
 
Mais côté cour, le même Joël Bouc laisse voir de l’amertume. « Nous avons cherché les subventions indispensables, fait une large partie du travail pour la réussite de ces évènements, mais qui le sait ? ». Pas de télévisions, à peine un peu de presse écrite. « A peu près personne n’aura souligné publiquement que tout ceci a été rendu possible par notre action militante ». Le moment des remerciements, lors des conférences du 8 septembre, en particulier, a laissés pantois Joël Bouc et quelques autres, qui ont travaillé pour le succès de ce moment. « L’IEO 13 n’a pas été cité. » Un comble. 

"La réappropriation de notre culture par des gens à qui l'occasion n'en est jamais offerte est un enjeu fantastique"

Crozada d'Uei avait reçu une aide de la Région Provence - ici Philippe Vitel, l'élu délégué (photo MN)
Crozada d'Uei avait reçu une aide de la Région Provence - ici Philippe Vitel, l'élu délégué (photo MN)
Or, pour l’organisateur de ce septembre patrimonial occitan d’Aix, l’enjeu méritait qu’on s’intéresse mieux à l’Institut d’Estudis Occitans.

« Cette découverte artistique, mais aussi historique et patrimoniale, cette réappropriation de leur culture par des gens à qui cette occasion n’est jamais offerte, constitue pour nous un enjeu fantastique. Nous voulons être à la hauteur de cet enjeu, et nous aimerions que les autres acteurs reconnaissent notre rôle. »
 
Ils auront l’occasion de le faire, car l’aventure n’est pas terminée. « L’automne du théâtre occitan », notre projet pour 2016, va nous conduire à proposer la pièce d’Andrieu Neyton « Moi Gaston Dominici assassin par défaut ».

Le spectacle du Centre Dramatique Occitan sera en effet donné à Marseille le 18 novembre prochain. Nous en reparlerons. 

Un faisceau d'aides pour cette Crozada

En attendant, Joël Bouc tient, lui, à souligner qui a aidé concrètement à la réussite de Crozada d’Uei. « Le travail de Patrick Hutchinson est de grande qualité, il a été servi par des acteurs et une équipe artistique et technicienne extraordinaire. L’aide du Conseil Régional Provence, en particulier Philippe Vitel, l’élu à l'Identité et aux Traditions Provençales, a été précieuse. De même le Conseil Départemental 13 a pris une belle place dans le concert des financeurs. La Ville d’Aix a mis à disposition la vaste salle de la Verrière, ce qui explique partiellement le succès public de la Crozada d’Uei. Le député Jean-David Ciot a permis l’accueil d’une partie de l’équipe professionnelle. Mais la Région Occitanie, qui soutient la compagnie de Patrick Hutchinson, a indirectement joué un rôle. Le Centre Régional d’Etudes Occitanes Provence, l’association Charrar Provençau et les Amis de Mesclum ont apporté leur contribution de diverses manières. Nous aimerions juste à l’IEO 13, que notre rôle dans cette réussite soit mieux affirmé par ceux qui en parlent avec raison. »
L'équipe artistique de Crozada d'Uei. (photo MN)
L'équipe artistique de Crozada d'Uei. (photo MN)

Lundi 26 Septembre 2016
Michel Neumuller





1.Posté par Joèu Bouc le 08/10/2016 09:23
Es de notar que lei regraciaments son segondaris. Fau evocar, de lònga, la tòca de l'IEO (13 o autre), a la lèsta : lo desvolopament de nòstrei cultura e lenga ! Es un combat de cada jorn...

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