JP Spies : "très vite les fondateurs ont mis en priorité le combat pour l'enseignement et le plus grand partage de la langue. Et depuis longtemps nous avons travaillé au respect mutuel avec les Félibres" (photo MN)
Quarante ans ! L’Institut d’Estudis Occitans deis Aups Maritimas fête l’évènement samedi 19 novembre à… Dans quelles conditions a-t-il été créé ? Et comment a-t-il débuté ?
L’IEO 06 a été déclaré en préfecture de Nice le 4 novembre 1976, à partir de Grasse, où une équipe surtout formée d’enseignants, engagée dans l’action sociale, voulait agir pour la défense de l’occitan.
Le premier président c’était le conteur Jòrgi Gibelin. Tout au long de cette histoire quadragénaire, il ne faut pas chercher de grand évènement qui la ponctueraient, mais compter l’infinité des petits pas coordonnés qui ont, au quotidien, permis de maintenir l’occitan vif.
Les militants qui, alors, « bombaient » sur les murs « fòra lu toristas » ont vite compris que l’éducation était le vrai combat, le véritable moyen de garder et de partager leur langue, et leur façon d’être comme de voir le monde.
Vous voulez un exemple de ces actions ? Celui-ci vous étonnera peut-être. Le 28 octobre 1987, l’IEO 06 décidait d’aider financièrement à la création d’un journal perçu comme celui du Centre Régional d’Etudes Occitanes…il devait s’appeler Aquò d’Aquí ! N’était-ce pas travailler à la durabilité de notre langue ?
Notre marque dans l’histoire de l’occitanisme, notre culture commune, si vous voulez, nous a toujours incité à rechercher l’union, au moins la convivialité, l’action commune. Ainsi dès les années 90 chez nous, les querelles entre occitanistes et félibres sont pratiquement effacées. Tout le monde comprend qu’il faut ne pas se combattre, mais autant que possible joindre nos bonnes volontés.
Que représente l’IEO 06 aujourd’hui ?
Aux quatre groupes IEO 06 locaux entre Nice et Grasse, il faut ajouter des dizaines d’associations affiliées. Les 212 adhérents directs se voient ainsi passer à plus d’un millier. Et cela nous donne de la force pour agir. Considérez la Dictada de janvier. A Nice nous l’avons organisée au Lycée Masséna avec quatre autres associations, ce qui a compté pour son succès. Son principal nous demande d’y revenir cette année. Normal, nous étions 150 ! Une force populaire qui nous permet d’être attentifs à toutes les variantes de notre culture sur le territoire de ce département où provençal, niçois, gavot et quelques autres voisinent. Ainsi nous avons aidé Joan-Pèire Apperto à éditer ses mémoires en Saorgin. Où accompagné le talent de Magali Bizot, qui vit près de Marseille. Mais je ne peux laisser à la marge les deux éditions de Ribon Ribanha, parce qu’elles témoignent de la vivacité de la créativité des militants de l’IEO 06, et parce qu’elles témoignent aussi de ce site internet qui réussit, depuis des années, à proposer quotidiennement un contenu en occitan à un public qui, sur internet, compte des milliers d’internautes.
L’IEO 06 a été déclaré en préfecture de Nice le 4 novembre 1976, à partir de Grasse, où une équipe surtout formée d’enseignants, engagée dans l’action sociale, voulait agir pour la défense de l’occitan.
Le premier président c’était le conteur Jòrgi Gibelin. Tout au long de cette histoire quadragénaire, il ne faut pas chercher de grand évènement qui la ponctueraient, mais compter l’infinité des petits pas coordonnés qui ont, au quotidien, permis de maintenir l’occitan vif.
Les militants qui, alors, « bombaient » sur les murs « fòra lu toristas » ont vite compris que l’éducation était le vrai combat, le véritable moyen de garder et de partager leur langue, et leur façon d’être comme de voir le monde.
Vous voulez un exemple de ces actions ? Celui-ci vous étonnera peut-être. Le 28 octobre 1987, l’IEO 06 décidait d’aider financièrement à la création d’un journal perçu comme celui du Centre Régional d’Etudes Occitanes…il devait s’appeler Aquò d’Aquí ! N’était-ce pas travailler à la durabilité de notre langue ?
Notre marque dans l’histoire de l’occitanisme, notre culture commune, si vous voulez, nous a toujours incité à rechercher l’union, au moins la convivialité, l’action commune. Ainsi dès les années 90 chez nous, les querelles entre occitanistes et félibres sont pratiquement effacées. Tout le monde comprend qu’il faut ne pas se combattre, mais autant que possible joindre nos bonnes volontés.
Que représente l’IEO 06 aujourd’hui ?
Aux quatre groupes IEO 06 locaux entre Nice et Grasse, il faut ajouter des dizaines d’associations affiliées. Les 212 adhérents directs se voient ainsi passer à plus d’un millier. Et cela nous donne de la force pour agir. Considérez la Dictada de janvier. A Nice nous l’avons organisée au Lycée Masséna avec quatre autres associations, ce qui a compté pour son succès. Son principal nous demande d’y revenir cette année. Normal, nous étions 150 ! Une force populaire qui nous permet d’être attentifs à toutes les variantes de notre culture sur le territoire de ce département où provençal, niçois, gavot et quelques autres voisinent. Ainsi nous avons aidé Joan-Pèire Apperto à éditer ses mémoires en Saorgin. Où accompagné le talent de Magali Bizot, qui vit près de Marseille. Mais je ne peux laisser à la marge les deux éditions de Ribon Ribanha, parce qu’elles témoignent de la vivacité de la créativité des militants de l’IEO 06, et parce qu’elles témoignent aussi de ce site internet qui réussit, depuis des années, à proposer quotidiennement un contenu en occitan à un public qui, sur internet, compte des milliers d’internautes.
Théâtre, balèti, conférences et récital ouvert à tous
En attendant, place à la fête, non ?
Mais oui ! Faire la fête ça rassemble et donne envie. Alors le 19 nous avons prévu une journée mémorable. Surtout nous ne restons pas entre Niçois et Grassois. Nous ouvrons la porte toute grande parce, que notre identité est ouverte à l’autre.
D’abord nous nous inscrivons dans la grande histoire de l’IEO, ce que Pierre Brechet, son président national, nous expliquera. Puis je parlerai – en français – de nos engagements. Après quoi, place à l’apéritif. Nous montrerons, juste après, la vivacité créatrice et l’engouement de notre atelier de théâtre, dans une création collective que Gilbert Combe a su aiguillonner. Enfin, le balèti, pour lequel un groupe des Valladas d’Italie nous fera danser, avant que de laisser la scène à la chanteuse aranaise Alidé Sans. Deux illustratrices qui nous sont proches, Veronica Champollion, et Arleta Pastor, montreront aussi leurs œuvres…Les lecteurs de Ribon Ribanha les reconnaitront surement.
Mais oui ! Faire la fête ça rassemble et donne envie. Alors le 19 nous avons prévu une journée mémorable. Surtout nous ne restons pas entre Niçois et Grassois. Nous ouvrons la porte toute grande parce, que notre identité est ouverte à l’autre.
D’abord nous nous inscrivons dans la grande histoire de l’IEO, ce que Pierre Brechet, son président national, nous expliquera. Puis je parlerai – en français – de nos engagements. Après quoi, place à l’apéritif. Nous montrerons, juste après, la vivacité créatrice et l’engouement de notre atelier de théâtre, dans une création collective que Gilbert Combe a su aiguillonner. Enfin, le balèti, pour lequel un groupe des Valladas d’Italie nous fera danser, avant que de laisser la scène à la chanteuse aranaise Alidé Sans. Deux illustratrices qui nous sont proches, Veronica Champollion, et Arleta Pastor, montreront aussi leurs œuvres…Les lecteurs de Ribon Ribanha les reconnaitront surement.
L'entretien complet avec Joan-Pèire Spies, notamment avec ses réflexions sur l'avenir du militantisme occitan dans les Alpes-Maritimes, sont à lire dans le numéro 291 d'Aquò d'Aquí mensuel, actuellement en préparation, et livré chez ses abonnés vers le 10 décembre.