Bien entendu la Taulejado de la Coupo, un des évènements annuels importants du Félibrige, n’a pu être organisée comme prévu les 21-22 novembre à Fourques, ainsi que le capoulié Jaque Mouttet l’avait annoncé – avec les précautions nécessaires – au début juin, au sortir du premier confinement.
Le mouvement créé par Frédéric Mistral devait y discuter de son avenir. La capoulierat de Jaque Mouttet tire à sa fin et en 2021 le Félibrige pourrait être amené à élire son successeur. C’est donc par le biais de sa chaine Youtube que Jaque Mouttet a fait connaitre le discours de la Coupo, qui rappelle à la fois les principes partagés par les félibres, et donne quelques pistes “politiques”.
Sur ce point le Capoulié a rappelé que justement la “politique politicienne, celle des partis”, il fallait que les félibres s’en méfient, et que la seule politique du Félibrige était “la sienne”, c’est à dire celle que Mistral a tracé voici bien longtemps : le fédéralisme et mieux le fédéralisme de la latinité.
Cependant il a rappelé la problématique de la société en cette année de pandémie, et face à elle s’est fait le chantre du travail portant sens, et des traditions portées par le terroir. En fait il a souligné les discours et le travail porté depuis quelques mois par l’Association des Régions de France, qui évoque le fédéralisme, la discussion et la décision au pays, face à l’hypercentralisation que l’actuelle épidémie a mis en lumière comme jamais.
Les observateurs voudront bien noter que parmi les salutations faites par le capoulié en fin de discours, figure celle, appuyée au nouveau baile (le secrétaire en quelque sorte), le jeune Paulin Reynard, à peine trentenaire, et très actif, en particulier durant la préparation de la manifestation – réussie – de Pour Que Vivent Nos Langues, finalement réalisée le 10 octobre dernier.
Les “félibrologues” amateurs pourront aussi noter la place donnée dans ce discours à la Rèino dóu Felibrige, Adelino Bascaules-Bedin, une Pyrénéenne. Réaffirmation de la vocation à rassembler toutes les régions de langue d’oc contre une tendance intra-provençalisante, valorisation des jeunes félibres ? A voir ce que l’avenir proche dira.