Réunion d’une douzaine d’associations occitanistes du Comminges (à cheval sur quatre départements français pyrénéens), Eth Ostau Comengés a eu l’idée aussi simple qu’efficace de proposer un courrier type, à adresser aux élus qui souhaitent protester contre la réforme Blanquer. Un courrier qui leur demande de voter une délibération contre la réforme des lycées. Chaque militant d’entre Bordeaux et Menton peut ainsi l’adapter et l’adresser à son maire, où à des conseillers municipaux, ou départementaux et régionaux.
“C’est très basique, un acte militant de proximité” selon le président de l’entité gasconne, Joan-Pau Ferré, “mais née de nos mobilisations de terrain”. Courant 2019 les enseignants et leurs soutiens, presque sans préparation, se sont retrouvé à près de trois cents à manifester à Toulouse contre la réforme dont les effets sont connus : la baisse du coefficient au bac de la matière occitan, l’impossibilité de la choisir pour qui prend déjà une option, toutes dispositions qui assèchent littéralement les cours d'occitan, pendant que les heures spécifiques dévolues à cette matière par les Académies fondent comme neige au soleil.
“La manifestation a eu du succès puisque nous avons récupéré nos heures” rappelle Joan-Pau Ferré, “ et les prises de position des élus que nous sollicitions ont pesé dans la balance, tout comme les délibérations qu’ils ont voté contre la réforme”. D’où cette initiative ciblée : une lettre type pour demander au maire de votre commune d’adopter une motion, et lui proposant les arguments à faire valoir, afin de donner plus de force à la protestation des élus du peuple pour la langue de leur pays.
D’ailleurs l’initative porte haut puisque, dernièrement, la présidente de Région, Carole Delga, a informé l’Ostau Comengés avoir écrit elle même au premier ministre, Jean Castex, afin de lui demander, en quelque sorte, de réformer la réforme.
A savoir que la lettre type, que nous proposons ici est également disponible sur le site de la Felco, qui la diffuse.