« Mais entre nous, on en rêverait d’être consultés nous aussi en …Paca. Pas vrai ? ». Ah ! il avait touché juste, pour nous qui sommes obligés de nos trimballer ce nom insortable qui fleure si bon la technocratie.
Une consultation pour demander aux Provençaux s'ils veulent qu'on appelle leur région "Provence"? Mais beaucoup en rêvent!
Chères Pacaliennes, chers Pacaliens, allez donc passer une ou deux frontières et laissez-vous demander : « de ont seu ? » , « Wo bist du ? » ou « dove sei ? » Vous répondriez quoi ? « Ah ! ben moi je suis de PACA… » Les seuls qui accrochent à notre nom en forme de boisson citronnée, ce sont les décideurs, comme on dit, les ceuss qui rêvent de pousser du coude toutes ces traditions, notre accent et notre supposée réputation de farniente, pour imposer leurs utopies d’aménageurs sur un pays neuf, sans habitants les pieds tanqués dans leur histoire.
Et puis aussi une bonne partie des jeunes provençaux, puisque eux sont nés en « Paca », et ne se posent plus la question.
Justement, pour eux, il est temps de recoller du sens sur le nom de notre région.
Or, l’ancien président de « Paca », Michel Vauzelle, trouvait lui aussi que ça n’allait pas. Il adorait voyager et passer des conventions d’amitié éternelle avec tout plein de régions du monde. Il n’y avait pas de suivi, mais ça faisait bien sur le communiqué. Or, à Sao Paulo ou à Erevan, ça lui faisait mal d’être le président de « Paca ». « C’est où ça ? » se demandaient ceux qui devaient sourire sur la photo commémorative.
Alors il a voulu soulever la question, et en même temps l’enterrer, dans l’un de ces mouvements baroques qu’affectionnent les politiques, pour donner le sentiment qu’ils agissent, et se rassurer en sachant que rien ne changera. Une commission ! Voilà la non-solution. Et il en a créé une en 2009, pour l’aider à choisir un autre nom. Il a ensuite montré quelques velléités d’y repenser en 2014.
Et à chaque fois, il a laissé retomber le soufflé.
« Si le président de ta Région t’annonce demain qu’il va mettre la question au vote populaire, tu dis-quoi, toi ? » Ben, je signe ! « Alors pourquoi reprocher à nos voisins de l’avoir fait ? » qu’il m’achève, le Robèrt.
Il est bien probable qu’en pareille circonstance, une bonne partie de nos concitoyens cliquera sur « Provence ». Et qui s’en plaindrait ?
Carole Delga, la présidente …d’Occitanie, a eu ce courage-là. On ne peut pas lui en vouloir. Qu’elle fasse suivre le résultat d’une délibération, le 24 juin dernier, rien que de plus normal. Si notre ex-président provençal avait eu un tant soit peu le sens de cette démocratie qu’il avait toujours en bouche, de discours en discours, il aurait suivi le même chemin.
Autre chose est la tentative de claquemurer un nom qui dépasse le Rhône. Car chers lecteurs, nous sommes bel et bien en Occitanie, à Arles ou à Cannes, si l’on accepte qu’on puisse se reconnaître dans cette appellation dès que l’on vit dans une région de langue d’oc, ou, si vous préférez, de langue occitane.
Passer par l’INPI pour faire un procès à qui utilise le nom commun sur une affiche ou, tiens, au groupe marseillais Moussu T e lei Jovents, qui le partagent largement sur les ondes, là ça fait plus que coincer. Or c’est bien ce qu’a fait, au nom de la collectivité, un cabinet d’avocat de Région Occitanie.
Notre Occitanie commune, elle n’a pas plus à être propriété de l’un que de l’autre. Le concept, ses réalités, et son utopie appartiennent à tous. Mme Delga, en demandant à vos concitoyens leur avis, vous avez été dans le juste. En capturant à leur seule propriété l’idée et le mot qui appartiennent à tous, vous êtes dans la confiscation.
E aquò’s pas parier !
Et puis aussi une bonne partie des jeunes provençaux, puisque eux sont nés en « Paca », et ne se posent plus la question.
Justement, pour eux, il est temps de recoller du sens sur le nom de notre région.
Or, l’ancien président de « Paca », Michel Vauzelle, trouvait lui aussi que ça n’allait pas. Il adorait voyager et passer des conventions d’amitié éternelle avec tout plein de régions du monde. Il n’y avait pas de suivi, mais ça faisait bien sur le communiqué. Or, à Sao Paulo ou à Erevan, ça lui faisait mal d’être le président de « Paca ». « C’est où ça ? » se demandaient ceux qui devaient sourire sur la photo commémorative.
Alors il a voulu soulever la question, et en même temps l’enterrer, dans l’un de ces mouvements baroques qu’affectionnent les politiques, pour donner le sentiment qu’ils agissent, et se rassurer en sachant que rien ne changera. Une commission ! Voilà la non-solution. Et il en a créé une en 2009, pour l’aider à choisir un autre nom. Il a ensuite montré quelques velléités d’y repenser en 2014.
Et à chaque fois, il a laissé retomber le soufflé.
« Si le président de ta Région t’annonce demain qu’il va mettre la question au vote populaire, tu dis-quoi, toi ? » Ben, je signe ! « Alors pourquoi reprocher à nos voisins de l’avoir fait ? » qu’il m’achève, le Robèrt.
Il est bien probable qu’en pareille circonstance, une bonne partie de nos concitoyens cliquera sur « Provence ». Et qui s’en plaindrait ?
Carole Delga, la présidente …d’Occitanie, a eu ce courage-là. On ne peut pas lui en vouloir. Qu’elle fasse suivre le résultat d’une délibération, le 24 juin dernier, rien que de plus normal. Si notre ex-président provençal avait eu un tant soit peu le sens de cette démocratie qu’il avait toujours en bouche, de discours en discours, il aurait suivi le même chemin.
Autre chose est la tentative de claquemurer un nom qui dépasse le Rhône. Car chers lecteurs, nous sommes bel et bien en Occitanie, à Arles ou à Cannes, si l’on accepte qu’on puisse se reconnaître dans cette appellation dès que l’on vit dans une région de langue d’oc, ou, si vous préférez, de langue occitane.
Passer par l’INPI pour faire un procès à qui utilise le nom commun sur une affiche ou, tiens, au groupe marseillais Moussu T e lei Jovents, qui le partagent largement sur les ondes, là ça fait plus que coincer. Or c’est bien ce qu’a fait, au nom de la collectivité, un cabinet d’avocat de Région Occitanie.
Notre Occitanie commune, elle n’a pas plus à être propriété de l’un que de l’autre. Le concept, ses réalités, et son utopie appartiennent à tous. Mme Delga, en demandant à vos concitoyens leur avis, vous avez été dans le juste. En capturant à leur seule propriété l’idée et le mot qui appartiennent à tous, vous êtes dans la confiscation.
E aquò’s pas parier !