La main sur le cœur nos hommes politiques le jurent. Nos langues de France, ils les aiment.
Tellement qu’il ne faut pas leur donner de droits.
Tellement qu’il ne faut pas leur donner de droits.
28 députés ont voté, dont quatre par délégation, sur 577 parlementaires...
Paul Molac (photo XDR)
Ainsi des amis socialistes des langues de France, qui viennent de rejeter un texte de loi sur l’enseignement immersif des langues régionales et leur promotion dans l’espace public.
Le 14 janvier dernier, le député régionaliste breton Paul Molac, présentait ce texte dans un hémicycle à peu près vide, ce qui n’est pas rare.
Alors que les articles de la loi étaient déjà votés, et que, même, des articles additionnels l’avaient enrichie, des députés de la dernière heure ont pu voter…peut-être sans le savoir.
Toujours est-il que la loi a été rejetée par 14 voix contre 13. Dans une assemblée qui compte 577 députés, on aura déjà une idée de l’intérêt que portent au sujet les parlementaires, une fois les échéances électorales passées.
Les quatre députés socialistes qui ont emporté le rejet de la loi, n’étaient pas présents dans l’hémicycle. Une manipulation réglementaire permet de faire voter à distance les députés. Ainsi Pascal Deguilhem, député de Dordogne, et Pascal Terrasse, lui député d’Ardèche, en principe défenseurs des langues de France, ont-ils voté contre le texte !
C’est que le vote par délégation leur a fait très réglementairement voter à l’inverse de leurs choix, pour la simple raison qu’ils n’étaient pas là.
Après le rejet par le Sénat (à droite), voici deux mois, d’un texte devant autoriser la signature française de la Charte Européenne des Langues Régionales, voici que le Parlement (à gauche) montre à quel point il se moque de faire par la loi ce qu’il se refuse à faire par l’Union Européenne.
Pourtant, que d’arguments n’a-t-on entendu, des acharnés de l’anti charte, pour affirmer que la Loi française était LE moyen de défendre nos langues patrimoniales.
Comment croire que tout ceci respire la sincérité, exhale le bon parfum de l’honnêteté ?
Qu’on juge à quel point le projet de Loi défendu par Paul Molac, député du Morbihan, portait atteinte à l’unité de la République.
Il donnait la possibilité d’élargir l’enseignement des langues régionales, en termes horaires, dans l’enseignement public. A l’heure où la réforme des collèges tend à l’exact inverse, la mesure fût bienvenue. Elle donnait aux collectivités locales la possibilité de co-investir dans l’établissement d’écoles associatives laïques bilingues. Enfin, le projet donnait la possibilité aux Régions d’agir pour harmoniser la signalétique routière en langues de France. Ajoutons que ce même projet voulait donner la mission au Conseil supérieur de l’audiovisuel un rôle dans l’augmentation de la place de ces langues dans l’audiovisuel public. Comme elles y sont aujourd’hui quasi inaudibles, ce n’aurait pas été un luxe.
Comment dit-on, en ce début de XXIè siècle, quand on se moque ouvertement de vous ? Un « foutage de gueule » ? C’est ce qu’ont fait vivre les députés socialistes à de nombreux Alsaciens, Bretons, Occitans, Corses, Catalans, Basques ou Créoles. Il est vrai que, après les nombreuses déconvenues vécues depuis le 56è engagement du candidat François Hollande, en 2012, on peut vraiment le dire pour de bon. Les promesses n’engagent que ceux qui ont la faiblesse d’y croire.
Le 14 janvier dernier, le député régionaliste breton Paul Molac, présentait ce texte dans un hémicycle à peu près vide, ce qui n’est pas rare.
Alors que les articles de la loi étaient déjà votés, et que, même, des articles additionnels l’avaient enrichie, des députés de la dernière heure ont pu voter…peut-être sans le savoir.
Toujours est-il que la loi a été rejetée par 14 voix contre 13. Dans une assemblée qui compte 577 députés, on aura déjà une idée de l’intérêt que portent au sujet les parlementaires, une fois les échéances électorales passées.
Les quatre députés socialistes qui ont emporté le rejet de la loi, n’étaient pas présents dans l’hémicycle. Une manipulation réglementaire permet de faire voter à distance les députés. Ainsi Pascal Deguilhem, député de Dordogne, et Pascal Terrasse, lui député d’Ardèche, en principe défenseurs des langues de France, ont-ils voté contre le texte !
C’est que le vote par délégation leur a fait très réglementairement voter à l’inverse de leurs choix, pour la simple raison qu’ils n’étaient pas là.
Après le rejet par le Sénat (à droite), voici deux mois, d’un texte devant autoriser la signature française de la Charte Européenne des Langues Régionales, voici que le Parlement (à gauche) montre à quel point il se moque de faire par la loi ce qu’il se refuse à faire par l’Union Européenne.
Pourtant, que d’arguments n’a-t-on entendu, des acharnés de l’anti charte, pour affirmer que la Loi française était LE moyen de défendre nos langues patrimoniales.
Comment croire que tout ceci respire la sincérité, exhale le bon parfum de l’honnêteté ?
Qu’on juge à quel point le projet de Loi défendu par Paul Molac, député du Morbihan, portait atteinte à l’unité de la République.
Il donnait la possibilité d’élargir l’enseignement des langues régionales, en termes horaires, dans l’enseignement public. A l’heure où la réforme des collèges tend à l’exact inverse, la mesure fût bienvenue. Elle donnait aux collectivités locales la possibilité de co-investir dans l’établissement d’écoles associatives laïques bilingues. Enfin, le projet donnait la possibilité aux Régions d’agir pour harmoniser la signalétique routière en langues de France. Ajoutons que ce même projet voulait donner la mission au Conseil supérieur de l’audiovisuel un rôle dans l’augmentation de la place de ces langues dans l’audiovisuel public. Comme elles y sont aujourd’hui quasi inaudibles, ce n’aurait pas été un luxe.
Comment dit-on, en ce début de XXIè siècle, quand on se moque ouvertement de vous ? Un « foutage de gueule » ? C’est ce qu’ont fait vivre les députés socialistes à de nombreux Alsaciens, Bretons, Occitans, Corses, Catalans, Basques ou Créoles. Il est vrai que, après les nombreuses déconvenues vécues depuis le 56è engagement du candidat François Hollande, en 2012, on peut vraiment le dire pour de bon. Les promesses n’engagent que ceux qui ont la faiblesse d’y croire.