
« Il s’agit des Alpilles, du Luberon, et bien entendu de la Sainte-Baume. Le PNR du Luberon, dans son action A 35 veut valoriser le patrimoine populaire matériel et immatériel, et souligne l’importance de la langue provençale pour toutes les approches de l’histoire, de l’ethnologie, et de la toponymie » citait un orateur, à propos du Parc de la Sainte-Baume, lors de la Convention du Forum d’Oc le 14 avril dernier à St-Maximin.
Consacrée à la place de la langue régionale dans les parcs naturels, cette réunion publique a réuni quelques deux cents personnes, dont plusieurs responsables des huit parcs naturels régionaux de Provence.
L’objectif 63 du PNR des Alpilles, stipule, lui, que ce PNR de création récente doit « faire vivre la langue et la littérature provençale dans toutes ses expressions, et traduire la charte du Parc ».
Pourtant, sur le terrain, la langue régionale est largement absente de l’espace public et des publications des parcs. Y compris ceux qui affiche une volonté de départ.
Car, rappellerait l’histoire récente de la Sainte-Baume, la langue ne dit le territoire que lorsque ses défenseurs restent sur le qui-vive…
…Et quand les professionnels s’en mêlent, souligne quant à lui Claude Holyst. Le directeur de l’Agence Régionale de l’Environnement fait organiser pour les volontaires, parmi ses 50 agents, des cours de provençal depuis 2009. Connaitre le terrain, les maires ruraux, peut impliquer qu’on s’investisse dans la connaissance de la langue historique du pays.
« L’animation permet de cheminer longtemps. Le « couple élu investi-chargé de mission compétent » restera le bon moyen pour faire vivre une politique pour la langue, qui ne soit pas sans cesse remise en question ».
« C’est une présence de tous les instants que réclame la promotion de l’occitan dans les parcs » soutient Miquèu Arnaud, très investi dès l’origine de la démarche de création du PNR de la Sainte-Baume. « Assurer un relationnel, s’intéresser à tous les aspects de la vie du Parc, et se garder des chausse-trappes… » insiste l’animateur de la Commission Culture. Car il a dû batailler ferme pour maintenir, par exemple, le choix d’une signalétique en provençal, qui fut biffée sans concertation bien qu’actée dans les textes choisis par le Conseil de Développement.