
Le Chantier, qui cependant poursuit ses missions : résidences d'artistes, animation du chant choral amateur, et animations scolaires, a presque jeté l'éponge : pour maintenir un niveau égal de qualité, faire venir des artistes de loin dans de bonnes conditions, il faut des moyens. Or, selon nos recoupements, la structure perd 20 000 € par an depuis des années. Elle a préféré faire une pause et voir ce que sont prêtes à consentir les collectivités publiques, essentiellement le Conseil Régional, son principal soutien, et le Conseil Départemental du Var.
Cette année, le chant quitte le champ
Avec Claude Marti, c'est engagement et voix chaleureuse garantie. L'instit Carcassonnais, aujourd'hui septuagénaire, n'a jamais raccroché la guitare, et viendra accompagné, pour un tour de chant, avec deux musiciens, mais aussi pour une table ronde animée par Franck Tenaille, le directeur artistique des Joutes...ou actuellement de leur remplaçant.
Bien entendu, s'il faut réduire la voilure, ce sera sur certains attendus techniques. Ainsi Marti ne chantera pas dans le champ prévu pour les grands concerts du soir, mais dans une salle, certes vaste, l'ancienne coopérative viticole. Lui qui a chanté la révolte des vignerons de 1907, saura apprécier.
Joutes vocales
Le partenariat du Chantier avec la Cité de la Musique de Marseille, favorisera aussi la venue de plusieurs artistes phocéens. Et des joutes vocales organisées avec nombre de groupes régionaux au sens large, permettront au public de faire connaissance avec plusieurs traditions d'entre Italie et Rhône.
A voir si les différentes collectivités prendront conscience de l'intérêt de ces musiques qui font appel à la tradition pour créer, et parlent de l'âme des peuples en reliant les générations.