Dans le grand maelstrom administratif et territorial qui, en France depuis 2013, déstabilise élus et collectivités locales, que deviendra la démocratie locale ? Aura-t-elle demain les moyens de générer un développement économique ou culturel parti de la base, de nos communes et de nos terroirs ?
La ruralité n'est pas dépassée, elle est la condition de notre avenir commun
Rien n’est moins sûr. 2013 et 2014 ont vu et verront l’émergence de « Métropoles », censément capables de résoudre les problèmes urbains et de jouer la partition de la concurrence dans la cour des grandes villes mondiales.
Un des résultats, en Provence, c’est que le Conseil Général des Bouches-du-Rhône pourrait ne plus exister, ou en tout cas être vidé de la plupart de ses compétences et de ses moyens. Que deviendra l’action sociale qu’il porte, à peu près seul ? Aucun décideur ne s’est penché sur la question, comme si la population la plus fragile ne comptait pas, ou plus.
Les Pays, cohérents quant aux territoires, souvent ruraux, et porteurs de projets territoriaux, sont eux aussi mis sur la touche. L’Etat les requalifie d’un sigle technocratique, les Pôles d’Equilibre et de Coordination Territoriaux. Symboliquement la négation du terme de « pays » est forte.
Par-dessus tout ça, l’Union Européenne ramasse ses crédits, en baisse, sur quelques points supposés plus essentiels : l’innovation, la recherche, l’industrie…tant pis pour les faibles : l’agriculture de montagne, les projets agro touristiques, le patrimoine…tout ce qui fait l’espoir des Pays, et mise le développement sur autre chose que l’activité capitalistique.
Quant au gouvernement français, mis à part l’obsession de prélever l’impôt et celle de réduire les dépenses publiques, on ne voit plus bien en quoi il jouerait un rôle dans le développement. On lui prête l’intention de réduire de plus de 10 mds€ ses dotations aux collectivités locales. L’annonce fatale n’interviendrait qu’après les élections municipales. Bien entendu.
Nous voici donc sur le chemin d’un appauvrissement programmé des territoires ruraux, qui rendra caduque toute initiative venue d’en bas.
Faudra-t-il voir ces lieux hors des grands centres d’activités s’approcher de la désertification humaine et n’attirer plus que ceux qui, déclassés dans une société effrénée, ne trouvent plus là qu’à se loger à moindre coût, loin des « centres » ?
Ces territoires refusent la mise à la marge, cherchent à aller de l’avant à leur rythme, avec leurs forces, à attirer de nouveaux venus qui respecteraient leur histoire. Ils sont aussi, à leur façon, porteurs d’innovation. C’est dans le Verdon (04) qu’est aujourd’hui expérimentée l’installation graduelle et mutualisée de néo-agriculteurs. C’est autour de Veynes (05) que la solidarité envers les vieux isolés s’organise.
Ces pays viennent de se regrouper pour dire leur envie d’avenir.
Provence Alpes Côte d’Azur compte 12 pays constitués. Ils éditent un livre blanc, somme et synthèse de leur volonté d’avenir.
Nous en reparlerons très vite plus en détail.
En Provence, comme ailleurs, la ruralité n’est pas un à-côté. C’est là que se situe partiellement notre avenir commun. On y trouve en particulier le réservoir de terres de notre agriculture future, sans lesquelles on ne saurait nourrir la population demain, dans un monde qui détruit ses terres agricoles à un rythme effréné pendant que sa population continue de croître.
Encore faut-il protéger l’humanité qui y vit et maintient ces territoires debout. Sans elle, ils sont perdus. Avec elle, nos chances à tous sont préservées.
Un des résultats, en Provence, c’est que le Conseil Général des Bouches-du-Rhône pourrait ne plus exister, ou en tout cas être vidé de la plupart de ses compétences et de ses moyens. Que deviendra l’action sociale qu’il porte, à peu près seul ? Aucun décideur ne s’est penché sur la question, comme si la population la plus fragile ne comptait pas, ou plus.
Les Pays, cohérents quant aux territoires, souvent ruraux, et porteurs de projets territoriaux, sont eux aussi mis sur la touche. L’Etat les requalifie d’un sigle technocratique, les Pôles d’Equilibre et de Coordination Territoriaux. Symboliquement la négation du terme de « pays » est forte.
Par-dessus tout ça, l’Union Européenne ramasse ses crédits, en baisse, sur quelques points supposés plus essentiels : l’innovation, la recherche, l’industrie…tant pis pour les faibles : l’agriculture de montagne, les projets agro touristiques, le patrimoine…tout ce qui fait l’espoir des Pays, et mise le développement sur autre chose que l’activité capitalistique.
Quant au gouvernement français, mis à part l’obsession de prélever l’impôt et celle de réduire les dépenses publiques, on ne voit plus bien en quoi il jouerait un rôle dans le développement. On lui prête l’intention de réduire de plus de 10 mds€ ses dotations aux collectivités locales. L’annonce fatale n’interviendrait qu’après les élections municipales. Bien entendu.
Nous voici donc sur le chemin d’un appauvrissement programmé des territoires ruraux, qui rendra caduque toute initiative venue d’en bas.
Faudra-t-il voir ces lieux hors des grands centres d’activités s’approcher de la désertification humaine et n’attirer plus que ceux qui, déclassés dans une société effrénée, ne trouvent plus là qu’à se loger à moindre coût, loin des « centres » ?
Ces territoires refusent la mise à la marge, cherchent à aller de l’avant à leur rythme, avec leurs forces, à attirer de nouveaux venus qui respecteraient leur histoire. Ils sont aussi, à leur façon, porteurs d’innovation. C’est dans le Verdon (04) qu’est aujourd’hui expérimentée l’installation graduelle et mutualisée de néo-agriculteurs. C’est autour de Veynes (05) que la solidarité envers les vieux isolés s’organise.
Ces pays viennent de se regrouper pour dire leur envie d’avenir.
Provence Alpes Côte d’Azur compte 12 pays constitués. Ils éditent un livre blanc, somme et synthèse de leur volonté d’avenir.
Nous en reparlerons très vite plus en détail.
En Provence, comme ailleurs, la ruralité n’est pas un à-côté. C’est là que se situe partiellement notre avenir commun. On y trouve en particulier le réservoir de terres de notre agriculture future, sans lesquelles on ne saurait nourrir la population demain, dans un monde qui détruit ses terres agricoles à un rythme effréné pendant que sa population continue de croître.
Encore faut-il protéger l’humanité qui y vit et maintient ces territoires debout. Sans elle, ils sont perdus. Avec elle, nos chances à tous sont préservées.