Dans les nouveaux locaux du l'OPM les cours sont des conversations pour avancer en douceur dans l'apprentissage de l'occitan. Ici le cours du mardi avec Sébastien Abbal (photo MN)
Par quel cheminement lexical l’alabrena (salamandre) a-t-elle fini par désigner un garde-chasse ? Mystère, mais en revanche on sait mieux que le Pas des Lanciers n’a jamais vu le moindre lancier. « Probablement le propriétaire s’appelait ainsi, ou bien il faut y voir que ce défilé, entre Miramas et Avignon, coupe gorge pour voyageurs, était celui de l’ansiá (de l’angoisse !) » souligne, malicieux, Sébastien Abbal.
Et tous les mardis c’est ainsi ; on apprend une foule de choses passionnantes au détour d’une phrase, d’un bout de discussion, tenu par les élèves de cet atelier hebdomadaire de conversation en occitan.
A l’Ostau dau País Marselhès, apprendre le provençal se fait de façon plaisante. On n’y dit pas pour autant de banalités. Un tel parle de telle entreprise locale qui fait faillite (un lieu commun en ces temps de crise !), on saura que l’expression adéquate est « faire quinquinèla ».
La veille, Mireille Combe laisse, elle, durer son cours de premier niveau au-delà de l’heure et demie initiale. « On apprend la langue tout en discutant, priorité au dialogue, c’est plus convivial et plus formateur aussi ».
Et puis, une fois quelques phrases tentées avec des fautes, on en parle et, tout naturellement, les bonnes manières de parler s’inscrivent dans la mémoire de la douzaine d’apprenants. « Ça ne doit jamais être rébarbatif » insiste l’institutrice retraitée, un temps formatrice de maîtres en langue régionale.
Et tous les mardis c’est ainsi ; on apprend une foule de choses passionnantes au détour d’une phrase, d’un bout de discussion, tenu par les élèves de cet atelier hebdomadaire de conversation en occitan.
A l’Ostau dau País Marselhès, apprendre le provençal se fait de façon plaisante. On n’y dit pas pour autant de banalités. Un tel parle de telle entreprise locale qui fait faillite (un lieu commun en ces temps de crise !), on saura que l’expression adéquate est « faire quinquinèla ».
La veille, Mireille Combe laisse, elle, durer son cours de premier niveau au-delà de l’heure et demie initiale. « On apprend la langue tout en discutant, priorité au dialogue, c’est plus convivial et plus formateur aussi ».
Et puis, une fois quelques phrases tentées avec des fautes, on en parle et, tout naturellement, les bonnes manières de parler s’inscrivent dans la mémoire de la douzaine d’apprenants. « Ça ne doit jamais être rébarbatif » insiste l’institutrice retraitée, un temps formatrice de maîtres en langue régionale.
Le lundi soir c'est avec Mireille Combe: "on discute et je donne des repères, puis ceux qui restent tard font aussi la conversation" (photo MN)
Et puis, passé huit heures du soir, le lundi, ceux qui se débrouillent mieux, pratiquent la conversation à bâtons-rompus. « Il y a tout le monde à ce cours » souligne Mireille Combe : « des ados, des plus âgés, une famille entière… »
Comme Mireille, Sébastien privilégie le vécu. « Souvent c’est l’actualité qui commande de quoi on va parler en occitan, et je m’adapte à la conversation de mes élèves en la ponctuant du vocabulaire qui va permettre d’en dire plus ».
Et, Mireille Combe de préciser, à notre grand contentement, que ce sont régulièrement les articles d’Aquò d’Aquí qui servent de base aux conversations, durant ses cours.
Il en coûtera aux « élèves » deux €uros pour toute l’année. C’est le prix de l’adhésion à l’OPM. Les cours eux, sont gratuits, car les maîtres sont bénévoles. Personne n’a encore demandé de remboursement pour insatisfaction !
Comme Mireille, Sébastien privilégie le vécu. « Souvent c’est l’actualité qui commande de quoi on va parler en occitan, et je m’adapte à la conversation de mes élèves en la ponctuant du vocabulaire qui va permettre d’en dire plus ».
Et, Mireille Combe de préciser, à notre grand contentement, que ce sont régulièrement les articles d’Aquò d’Aquí qui servent de base aux conversations, durant ses cours.
Il en coûtera aux « élèves » deux €uros pour toute l’année. C’est le prix de l’adhésion à l’OPM. Les cours eux, sont gratuits, car les maîtres sont bénévoles. Personne n’a encore demandé de remboursement pour insatisfaction !
Où quand comment?
A l’Ostau dau País Marselhès (18 rue de l'Olivier, 13005 Marseille) le lundi à 18h30-20h avec Mireille Combe pour débutants et confirmés; le mardi mêmes heures avec Sébastien Abbal, axé sur la conversation. Cours gratuits, adhésion à l'OPM requise (2€)