Dans les plans organisés du gouvernement, les services publics ne doivent plus rendre service aux publics, mais coûter le moins cher possible. Voilà la nouvelle règle.
Face à la charge destructrice de l’Etat sensé nous représenter, il n’y a guère d’autre option que l’intransigeance.
Les professeurs d’occitan-langue d’oc (c’est la dénomination officielle) des lycées en pâtissent durement aujourd’hui. Ceux qui enseignent en collège en avaient déjà les stigmates, tant la réforme de 2015 les a fragilisés. Rappelons qu’un proviseur peut désormais facilement supprimer les heures selon des critères qui lui appartiennent.
Mais la réforme du ministre Michel Blanquer porte bien plus loin ; elle sape le fragile édifice de l’enseignement de nos langues minoritaires, territoriales ou pas, en France.
C’est un organisme, affaibli par ses mauvais soins, que l’Etat veut euthanasier.
Les cours d’occitan disparus des lycées, pourquoi étudier la langue à l’Université demain ? Alors où se formeraient les candidats d’un capes déjà famélique ? Et puis qui prendrait le risque de s’engager dans un métier promis à la décharge publique de l’enseignement ? Sans professeurs demain, pourquoi les rares chefs d’établissement volontaires le resteraient-ils ?
Enfin, sans débouchés dans le secondaire, pourquoi sensibiliser les élèves du primaire ?
L’édifice éducatif écroulé, littérature, cinéma et arts vivants ne seraient vite plus que ruines.
Le coup porté est plus que rude, il est mortel !
Voilà pourquoi même les plus timides devraient y réfléchir. Le véhicule de notre culture disparu des familles, balayé du système éducatif, nous verrions demain notre originalité dans le monde disparaitre. Voulons-nous, tels des produits de rayons de supermarché, n’être que le clone de nos voisins ?
Face à la charge destructrice de l’Etat sensé nous représenter, il n’y a guère d’autre option que l’intransigeance. L’enseignement de l’occitan-langue d’oc doit être sanctuarisé, il doit bénéficier de plans de reconquête, d’une visibilité quant au nombre de postes de capes, qui ne doit pas pouvoir descendre en dessous de quinze par an, durant les dix ans à venir.
A minima tous les lycées qui aujourd’hui proposent un cours de langue régionale doivent le proposer demain. Ces cours doivent être sanctuarisés. Leur dotation horaire n’est pas négociable à la baisse. Elle doit croitre, afin qu’à échéance raisonnable un enseignant d’occitan n’ait pas à officier dans plus de deux établissements.
L’Etat, qu’il soit relayé ou pas par les collectivités locales, a le devoir, par souci d’égalité de ses citoyens, de lancer des plans offensifs de communication envers les membres de toute la communauté éducative, parents en tête, afin de donner l’envie à tous d’accéder à la richesse de notre langue d’oc. Cette égalité doit aussi être territoriale. Aucun canton ne devrait être dépourvu d’un ensemble école-collège-lycée où s’apprend la langue d’oc.
Nous vous laissons, en guise de chute, les mots de Frédéric Mistral, tellement d’actualité : « Quau ten la lengo ten la clau, que di cadeno nous desliure »
Mais la réforme du ministre Michel Blanquer porte bien plus loin ; elle sape le fragile édifice de l’enseignement de nos langues minoritaires, territoriales ou pas, en France.
C’est un organisme, affaibli par ses mauvais soins, que l’Etat veut euthanasier.
Les cours d’occitan disparus des lycées, pourquoi étudier la langue à l’Université demain ? Alors où se formeraient les candidats d’un capes déjà famélique ? Et puis qui prendrait le risque de s’engager dans un métier promis à la décharge publique de l’enseignement ? Sans professeurs demain, pourquoi les rares chefs d’établissement volontaires le resteraient-ils ?
Enfin, sans débouchés dans le secondaire, pourquoi sensibiliser les élèves du primaire ?
L’édifice éducatif écroulé, littérature, cinéma et arts vivants ne seraient vite plus que ruines.
Le coup porté est plus que rude, il est mortel !
Voilà pourquoi même les plus timides devraient y réfléchir. Le véhicule de notre culture disparu des familles, balayé du système éducatif, nous verrions demain notre originalité dans le monde disparaitre. Voulons-nous, tels des produits de rayons de supermarché, n’être que le clone de nos voisins ?
Face à la charge destructrice de l’Etat sensé nous représenter, il n’y a guère d’autre option que l’intransigeance. L’enseignement de l’occitan-langue d’oc doit être sanctuarisé, il doit bénéficier de plans de reconquête, d’une visibilité quant au nombre de postes de capes, qui ne doit pas pouvoir descendre en dessous de quinze par an, durant les dix ans à venir.
A minima tous les lycées qui aujourd’hui proposent un cours de langue régionale doivent le proposer demain. Ces cours doivent être sanctuarisés. Leur dotation horaire n’est pas négociable à la baisse. Elle doit croitre, afin qu’à échéance raisonnable un enseignant d’occitan n’ait pas à officier dans plus de deux établissements.
L’Etat, qu’il soit relayé ou pas par les collectivités locales, a le devoir, par souci d’égalité de ses citoyens, de lancer des plans offensifs de communication envers les membres de toute la communauté éducative, parents en tête, afin de donner l’envie à tous d’accéder à la richesse de notre langue d’oc. Cette égalité doit aussi être territoriale. Aucun canton ne devrait être dépourvu d’un ensemble école-collège-lycée où s’apprend la langue d’oc.
Nous vous laissons, en guise de chute, les mots de Frédéric Mistral, tellement d’actualité : « Quau ten la lengo ten la clau, que di cadeno nous desliure »