Mouloud Adel, l'organisateur du projet Mezdj. "Toutes nos musiques ont voyagé et se sont influencées mutuellement" (photo MN)
Des câbles courent sur le sol noir jusque sur la scène où se font entendre accords de mandoline et phrases de clarinette basse, au milieu du vounvoun des voix.
On distingue une voix dans ce joyeux brouhaha : « tu joues comme tu veux, et puis on s’adapte ».
A la Cité de la Musique de Marseille, les débuts de cette résidence d’artistes donne le ton.
On va mélanger, en bel accord, la façon de dix musiciens différents.
« En 2008 j’ai voulu rassembler des musiciens de Provence mais d’origines culturelles différentes de Méditerranée. Chacun a un vécu culturel particulier, et la rencontre leur permet d’apporter une touche particulière au morceau que propose un autre musicien ».
Mouloud Adel a saisi une courte pause pour expliquer Mezdj, « mélange » en arabe. « Corses, Occitans, Algériens, Tunisiens, Marocains réunis ici, tous sont bien installés dans une culture musicale particulière. Et pourtant, toutes ces musiques ont voyagé, tout comme les instruments qui les expriment. Et l’influence est la règle. Re-mélangeons tout cela et proposons le résultat au public, c’est notre projet ».
On distingue une voix dans ce joyeux brouhaha : « tu joues comme tu veux, et puis on s’adapte ».
A la Cité de la Musique de Marseille, les débuts de cette résidence d’artistes donne le ton.
On va mélanger, en bel accord, la façon de dix musiciens différents.
« En 2008 j’ai voulu rassembler des musiciens de Provence mais d’origines culturelles différentes de Méditerranée. Chacun a un vécu culturel particulier, et la rencontre leur permet d’apporter une touche particulière au morceau que propose un autre musicien ».
Mouloud Adel a saisi une courte pause pour expliquer Mezdj, « mélange » en arabe. « Corses, Occitans, Algériens, Tunisiens, Marocains réunis ici, tous sont bien installés dans une culture musicale particulière. Et pourtant, toutes ces musiques ont voyagé, tout comme les instruments qui les expriment. Et l’influence est la règle. Re-mélangeons tout cela et proposons le résultat au public, c’est notre projet ».
Attention portée aux autres...et partage avec le public
Mais la pause est finie. Thermos de café ou bouteilles d’eau minérales sont rangées pendant que s’estompe la conversation du contrebassiste Laurent Cabané, qui dialogue avec le banjo Farid Zebroune, celle de l’accordéoniste Amandine Dulieux qui se fait attentive aux percussions persanes de Thomas Bourgeois.
Pendant que le son clair des cordes pincées du kanoun d’Hedian Cheffai irrigue la scène , l’attention portée de l’un aux autres devient la règle commune.
Et Guylaine Renaud entame un chant en provençal. C’est le sujet de l’après-midi. D’autres musiques, corses, ou berbère suivront, avec les mêmes principes : « fais comme tu veux, on s’adapte ! ».
« Dans le chant de Guylaine, je retrouve des traits propres à la musique de mes montagnes kabyles » glisse Mouloud Adel, « et j’ai le même sentiment en écoutant certaines musiques bretonnes. S’il n’y a pas de vérité absolue, et bien il n’y a pas non plus de musique authentique de telle ou telle culture. Elles se sont toujours mélangées. Il y a un vivier commun à toutes, et c’est ce que nous essayons de retrouver ici ».
Résultat public à l’issue de cette résidence, vendredi 31 octobre à 20h30 Cité de la Musique à Marseille.