
Le président du Syndicat Mixte de Préfiguration, Michel Gros, a notamment été réélu maire de la Roquebrussanne et, dans la foulée, à la tête du Syndicat Mixte.
Samedi 28 juin, à Plan d’Aups, cette structure conviait à une journée d’échanges les nombreux membres de son Conseil de Développement. « C’est l’organe qui mêle en trois collèges – associations, acteurs socio-professionnels, élus et habitants – les acteurs engagés du projet pour dialoguer sur celui-ci » explique Miqueu Arnaud.
Le président auriolais de « Charrar Provençau » a, voici un an, lancé une initiative qui fait date dans l’univers des Parcs Régionaux provençaux. « Avec le Comitat Santa-Bauma, qu’on décline aussi en Coumita Santo-Baumo, nous avons réuni des gens qui veulent réfléchir la place de notre langue régionale dans le futur parc ».
Mistraliens et Occitanistes y travaillent ensemble

Mistraliens et occitanistes collaborent donc depuis un an ensemble autour de la montagne emblématique, qui aurait vu se réfugier Marie-Madeleine, après la crucifixion de Jésus, dans la « sainte baume » (la grotte, en provençal).
Et le Félibrige, comme l’Institut d’Estudis Occitans, ont adoubé ce Comitat/Coumita.
Avec les élus, les scientifiques et le personnel du Syndicat Mixte, Le Comité veut imaginer une place certaine et adaptée pour la langue d’oc, dans la signalétique, les travaux scientifiques, l’animation scolaire, etc. relevant de ce territoire de 29 communes qui se moque des frontières départementales Var/Bouches-du-Rhône.
Journée de restitution des travaux déjà lancés depuis un an, la rencontre de Plan d’Aups a aussi fixé la méthode de travail et le calendrier d’avancée vers la labellisation par l’Etat du PNR de la Sainte-Baume.
Six commissions thématiques plancheront sur un projet de charte du PNR, entre septembre 2014 et mai 2015. Et elles s’organisent en 22 groupes de travail, qui se réuniront chacun trois fois.
Six mois d’intenses travaux préparatoires en commissions

En juin 2015, de tous ces travaux sortira un Avant-Projet, « consultable par le grand public, dont nous espérons des retours, avant de l’adresser au Préfet de Région » nous explique-t-on à la direction du Syndicat Mixte de Préfiguration. Nous serons alors sans doute à la fin 2015.
Cette petite équipe de trois personnes devra alors à préparer le document tel qu’il sera adressé au Ministère du Développement Durable et de l’Ecologie, ainsi qu’au Conseil National de la Protection de la Nature. On peut s’attendre à des visites de terrain de la part de ces derniers.
Le projet de charte sera alors mis à l’Enquête d’Utilité Publique, courant 2016. A cette époque, les collectivités locales telles que le Conseil Régional et les Conseils Généraux concernés, donneront aussi leur avis.
« Le PNR pourrait alors être labellisé par l’Etat, fin 2016 ou début 2017 » souligne-t-on encore au Syndicat Mixte.
Le septième parc naturel régional, mais pas le dernier…
« C’est véritablement un territoire de citoyenneté, qui réclame un investissement durable. C’est ce que nous essayons de faire avec le Comité Sainte-Baume. Une belle occasion de réfléchir la place de la langue régionale, de ce qu’elle peut apporter à l’ensemble des habitants, à leur avenir, et d’agir ensuite dans la durée », souligne Miqueu Arnaud.
En 2016 le Parc Naturel Régional de la Ste-Baume serait le septième PNR de Provence Alpes Cote d’Azur, après ceux de Camargue, du Luberon, du Verdon, du Queyras, des Alpilles, et des Préalpes d’Azur.
Un huitième est en préparation, avec une particularité. Le PNR des Baronnies serait en effet à cheval sur Provence et Rhône Alpes.
Mis à part celui du Luberon, à notre connaissance aucun n’inscrit dans sa charte la défense de ce patrimoine immatériel commun qu’est le provençal.
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