De l’autre côté de la cour, une crèche animée attend toutes les demi-heures des visiteurs que l’organisateur n’hésite pas à aller alpaguer près de la cafette de plein air.
Encore une autre salle voutée, celle-là pleine de livres sur table et de toiles sur le mur. Figuratives, ou abstraites, elles s’intéressent à la mer, qui baigne un bout de plage à portée de lance-pierre depuis le Fort.
Les auteurs en langue régionale sous le projecteur
Magali Bizot-Dargent, elle, sonde son passé familial pour y dénicher les traumatismes, nés des conditions sociales et politiques, autant que de destins parfois très sombres. Habituellement elle préfère l’humour primesautier de chroniques du quotidien ou le sourire se fait une place dans une société qui n’invite pourtant pas à l’optimisme. Elle vient ainsi de publier Minusculitats, avec l’aide de l’Institut d’Estudis Occitans 06.
Ecrivains d'Oc cherchent lecteurs dans désert culturel régional
Alain Andréoli est Seynois. Lui qui parle un niçois ratissé dans la rue, nous écrit en français un « Les passeurs de vie » aux Presses du Midi. En quelques dizaines de pages il vous met sur les traces d’un réfugié qui, fuyant la Libye, cherche les conditions de la Liberté en Europe du Sud, avant de choisir l’exil définitif.
Publier en occitan relève du saut d’obstacles, et ces auteurs soulignent à quel point, dans une Provence où le public capable de lire en langue d’oc se restreint, il est urgent pour les pouvoirs publics, d’agir afin de créer les conditions d’un renouveau.
Si lire en occitan n’attire pas un public fourni actuellement, l’entendre chanter reste populaire. Toujours au Fort Napoléon, le groupe vocal Jòia en a fait la démonstration, au cours de cette première journée.
Les Fêtes Calendales s’y poursuivront jusqu’au mercredi 21 décembre.