Gurvant Le Garc est Breton, il a été formé à la flûte traversière à bois par plusieurs maîtres, a intégré des groupes tels que Izhpenn12. « Ce côté jazzy qui frappe dans notre musique lui doit beaucoup, il développe un univers semblable dans ses solos » souligne Pierre Laurent Bertolino.
PierLau Bertolino lui, est né à l’aube des années 1970. Il tente les Beaux-Arts à Marseille, vingt ans plus tard, quand, descendant la Canebière, il tombe en arrêt devant la vitrine de l’Office communal de la Culture. Au sein d’une exposition d’instruments traditionnels, il distingue la bonne bouille ronde d’une vielle à roue marquetée. C’est un coup de foudre.
« Jusque-là, pour moi, la musique c’était bidouiller avec des boîtes à rythmes ». Il fait aujourd’hui référence dans le jeu de cet instrument qui, finalement se prête si bien à une alliance avec l’électronique. Contrairement à d’autres artistes provençaux qui font la route, lui laisse le monde venir à lui, en musique. Pour cela Marseille est idéale. Et la musique, fatalement, y sera pour lui « une fenêtre pour parler à l’autre ».
Pluie et vent s’invitent en intro de longs dialogues entre vielle et flûte

Cet excellent album, où pluie et vent s’invitent en intro de longs dialogues entre vielle et flûtes, est aussi le résultat du travail de l’ingénieur du son Julien Le Vu, un Breton. Tous trois affineront ce travail sonore en résidence à la Cité de la Musique de Marseille début juin.
Selon un protocole particulièrement bien huilé désormais, Bertolino-Le Gac viendront jouer et parler au public de l’Alcazar (la médiathèque centrale de Marseille) le 8 juin, et joueront sur la scène de la Cité de la Musique le lendemain soir.
Pour l’heure ils n’ont pas d’autres dates en Provence, il serait donc dommage de manquer ces musiques amples et rythmées d’un duo très impliqué.
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